Référentiel

Tronc commun

Formation historique, géographique, économique et sociale

Visées, enjeux et démarches

Enjeux et objectifs généraux
Visées des sciences humaines au sein du Tronc commun

Le domaine « Sciences humaines et éducation à la philosophie et à la citoyenneté, religion ou morale » vise à développer des savoirs, des savoir-faire et des compétences disciplinaires pour comprendre les êtres humains, les relations entre eux, la société et le monde, afin de faciliter le vivre-ensemble, la participation efficace et constructive à la vie sociale et professionnelle dans des sociétés de plus en plus complexes et diversifiées.
Les savoirs, savoir-faire et compétences disciplinaires contribuent en outre à la poursuite des objectifs communs suivants :

  • comprendre les dimensions multiculturelles de nos sociétés ;
  • appréhender le développement durable dans ses dimensions économique, sociale, environnementale et culturelle, leurs interactions et ses objectifs ;
  • s’initier et s’exercer à la communication constructive, à l’expression, à l’argumentation, à la prise en compte et au respect du point de vue des autres ainsi qu’à la négociation ;
  • être sensibilisé aux différents rapports de domination et de conflit entre les groupes sociaux sur la 19 base de leur position sociale, de leur genre, de leur identité culturelle, de leur handicap… ;
  • appréhender l’éducation aux médias y compris au numérique et poser un regard critique sur l’information .
Visées de la formation historique

Mobiliser le regard et des outils de l’histoire pour :

  • observer et interroger principalement l’organisation des sociétés belge et européennes d’hier et
    contribuer ainsi à la compréhension du présent, en reliant des réalités d’aujourd’hui à des moments
    clés de l’histoire qui les ont façonnées ;
  • assurer un socle commun de connaissances portant sur les étapes, les moments de rupture ou de
    continuité et les repères temporels fondamentaux qui permettent d’organiser une vision structurée et
    partageable de l’histoire belge et européenne ;
  • permettre d’acquérir des éléments d’une démarche historienne, laquelle suppose :
    • – une capacité à appréhender et à structurer le temps, en identifiant des continuités, des changements, des évolutions en regard de moments clés fondamentaux ;
    • – une compréhension de la manière dont se construit le récit historique et notamment une sensibilisation au regard critique que la recherche et le traitement de l’information supposent.
Visées de la formation géographique

Mobiliser le regard et des outils de la géographie pour :

  • comprendre l’occupation progressive de l’espace par l’Humain, la manière dont il a procédé, au regard
    de niveaux technologiques donnés et en interaction avec des milieux naturels et les écosystèmes ;
  • favoriser dès lors une ouverture sur le monde, la découverte de la diversité des visages de la Terre
    (entendus en tant que principaux paysages observés à la surface de la Terre, reprenant d’abord les
    grands milieux « naturels », mais aussi les grands paysages construits par l’Humain) ;
  • articuler la démarche et les connaissances de l’espace qui contribuent à une culture solide pour comprendre les grands enjeux de notre temps.
Visées de la formation économique et sociale

Mobiliser les regards et des outils des sciences économiques et sociales pour :

  • initier la compréhension des comportements des acteurs socioéconomiques (consommateurs et
    producteurs, travailleurs et employeurs, acteurs publics et acteurs privés) et des interactions de
    nature économique dans notre société, au niveau national comme au niveau international, en articulation avec les enjeux sociaux et environnementaux ;
  • donner du sens aux comportements et phénomènes sociaux observés, prendre conscience des diverses interprétations possibles de la réalité sociale et pouvoir se distancier des fausses évidences
    et des stéréotypes.
Enjeux actuels de notre société

La formation historique, géographique, économique et sociale devrait donc permettre aux jeunes de
mieux comprendre les grands enjeux actuels de notre société et de mieux y répondre :

  • les représentations : la formation de nos représentations et de l’information en général. Comment
    (se) représente-t-on le passé, le temps et l’évolution, comment se construit le récit historique ?
    Comment se représente-t-on l’espace, comment les supports de la géographie peuvent influencer
    cette représentation, comment la découverte d’autres milieux et l’identification d’éléments communs et différents entre des espaces font évoluer des représentations stéréotypées ? Comment se représente-t-on les différentes catégories sociales, les rapports sociaux, les faits économiques ?
    Comment se fabrique l’information, à quoi et à qui se fier, comment et pourquoi ? Quelles représentations donne-t-on des autres enjeux qui suivent ?
  • le développement durable sous l’angle des impacts environnementaux : l’évolution des territoires,
    du climat et de l’environnement, de nos modes de consommation et de production. Comment concilier occupation des territoires, création de richesses, répartition équitable de ces richesses et respect de la nature et des générations futures ? Quelles responsabilités individuelles et collectives ?
  • les rapports sociaux : entre des groupes sociaux, culturels et économiques, entre personnes de
    genre et de génération différents, entre autochtones et migrants, entre capital et travail. Comment
    concilier intérêts particuliers et bien commun, comment garantir une répartition équitable ?
  • la citoyenneté et l’État : la liberté et l’égalité à travers la répartition et la gestion du pouvoir. Comment
    décider ensemble, de manière démocratique, pour garantir à la fois plus d’égalité, plus de libertés,
    plus de sécurité, plus de solidarité et plus de responsabilité ?
  • les rapports entre identités et cultures : comment faire place à des convictions différentes, comment
    concilier identité et diversité, communautés et société ? Comment favoriser la cohésion sociale ?

 

Il ne s’agit pas d’apporter des réponses toutes faites aux questions soulevées, mais de les aborder de
manière critique afin de préparer tous les élèves à être des citoyens/citoyennes responsables, capables
de contribuer au développement d’une société démocratique, solidaire, pluraliste, respectueuse de l’environnement et ouverte aux autres cultures.
Ces enjeux sont repris dans le tableau ci-dessous.

 

P1

P2

P3

P4

P5

P6

S1

S2

S3

LES REPRÉSENTATIONS

L’information et la formation de nos représentations

 

Formation historique

Formation géographique

Formation économique et sociale

LE DÉVELOPPEMENT DURABLE SOUS L’ANGLE DES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX

L’évolution des territoires, du climat et de l’environnement, de nos modes de consommation et de production

 

Formation historique

 

 

 

 

 

 

Formation géographique

 

 

 

 

 

Formation économique et sociale

 

 

 

 

 

 

 

LES RAPPORTS SOCIAUX

Entre catégories sociales, culturelles et économiques,  entre personnes de genre et de génération différents, entre autochtones et migrants, entre capital et travail

 

Formation historique

 

Formation géographique

 

 

 

 

 

 

 

Formation économique et sociale

 

LA CITOYENNETÉ ET L’ÉTAT

La liberté et l’égalité à travers la répartition et la gestion du pouvoir, des territoires et des ressources, la démocratie

 

Formation historique

 

 

 

 

 

Formation géographique

 

 

 

 

 

Formation économique et sociale

 

 

 

 

 

LES RAPPORTS ENTRE IDENTITÉS ET CULTURES

Convictions différentes, identité, diversité, communautés et société, cohésion sociale

 

Formation historique

 

 

 

Formation géographique

 

 

 

 

Formation économique et sociale

 

 

 

 

 

 

Objets communs à la formation historique, géographique, économique et sociale

Les disciplines de la formation historique, géographique, économique et sociale traitent d’objets qui
leur sont spécifiques et d’objets communs. Ces derniers sont repris dans le tableau ci-dessous issu du
référentiel.

 

P1

P2

P3

P4

P5

P6

S1

S2

S3

CONSOMMATION ET PRODUCTION

 

 

 

 

Formation historique

 

 

 

Formation géographique

Formation économique et sociale

HABITAT

 

 

 

 

Formation historique

 

 

 

 

 

 

Formation géographique

Formation économique et sociale

 

 

 

 

 

 

 

 

 

MOBILITÉ DES PERSONNES ET DES BIENS

 

 

 

 

Formation historique

 

 

 

 

 

Formation géographique

Formation économique et sociale

 

 

 

 

 

 

 

 

AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE

 

 

 

 

Formation historique

 

 

 

 

 

 

 

 

Formation géographique

 

Formation économique et sociale

 

 

 

 

 

 

 

 

 

EMPLOI ET TRAVAIL

 

 

 

 

Formation historique

 

 

 

 

 

Formation géographique

 

 

 

 

 

 

Formation économique et sociale

 

 

 

 

 

 

TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION

 

 

 

 

Formation historique

 

 

 

 

 

 

Formation géographique

 

 

 

 

 

 

 

 

Formation économique et sociale

 

 

 

 

 

 

 

MOUVEMENTS SOCIAUX

 

 

 

 

Formation historique

 

 

 

Formation géographique

 

 

 

 

 

 

Formation économique et sociale

 

 

 

 

 

 

 

MONDIALISATION

 

 

 

 

Formation historique

 

 

 

 

 

 

 

Formation géographique

 

 

 

 

 

 

Formation économique et sociale

 

 

 

 

 

 

 

RISQUES ET SÉCURITÉ

 

 

 

 

Formation historique

 

 

 

 

 

 

 

Formation géographique

 

 

 

 

 

 

 

 

Formation économique et sociale

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Démarches d’investigation en sciences humaines

Ces démarches permettent aux élèves de développer des attitudes de décentration, de doute, de recherche et de remise en question de leurs représentations. Elles les font entrer progressivement dans la culture scientifique.

U1204 – Démarches disciplinaires

et traitement de l’actualité

Volet géographique

La démarche disciplinaire appliquée

 

La mobilisation de la démarche géographique s’applique à tout fait ou phénomène qui présente des disparités spatiales.

Le lien ci-dessous explicite la démarche géographique et montre comment l’appliquer à l’actualité.

Objets disciplinaires mobilisés en géographie en S3

L’actualité traitée fait référence aux aléas et aux risques tectoniques. C’est qu’un prétexte pour s’exercer à la démarche, mais aussi une occasion de mettre à jour des connaissances indispensables pour enseigner la géographie dans le cadre des programmes actuels et du Tronc commun.

Les liens ci-dessous donnent accès aux contenus disciplinaires à connaitre pour enseigner.

Tableau synoptique des objets d’apprentissage

1re primaire
Formation historique Formation géographique Formation économique et sociale

Le temps à travers les activités quotidiennes

L’élève structure le temps dans différents cycles en y inscrivant ses activités quotidiennes, dont celles vécues à l’école.

Éléments des espaces proches de l’école

L’élève explore l’environnement de l’école en développant la connaissance des principaux éléments naturels et humains qui composent le paysage proche de l’école, le quartier ou la localité .

Se découvrir acteur économique et social au sein de son école

L’élève découvre l’école en tant qu’agent de socialisation. Il s’interroge sur diverses notions : biens, besoins, règles, statuts, rôles…

Articulations possibles :

  • entre les trois composantes autour d’une thématique commune : l’école et son environnement ;
  • entre les trois composantes autour des saisons : alternance des saisons au fil du temps, caractéristiques des
    paysages et identification des besoins et des biens au fil de celles-ci (vêtements, alimentation, combustibles
    et énergie…).
2e primaire
Formation historique Formation géographique Formation économique et sociale

Le temps à travers les activités quotidiennes sur trois générations

L’élève aborde avec plus de profondeur les savoirs et démarches d’organisation du temps initiés en P1. Il élargit l’échelle temporelle aux mois de l’année pour situer dans le temps ses activités quotidiennes et se décentre en situant celles de ses proches.

Éléments clés des paysages
ruraux ou urbains à l’échelle de
la Belgique

L’élève approfondit ses connaissances des principaux éléments naturels et humains qui composent le paysage en l’élargissant à d’autres paysages de la ville ou de la campagne et en identifiant des changements en fonction des saisons. Il développe ses connaissances d’occupations du sol spécifiques ou non à des milieux situés en Belgique (ruraux ou urbains) qui diffèrent de celui de l’école.

Se découvrir acteur économique et social au sein de son quartier, de sa localité

L’élève approfondit les notions envisagées en P1 et les mobilise dans un autre contexte : l’environnement proche de l’école (le quartier, la localité).
L’élève part à la rencontre de différents agents économiques et acteurs sociaux qui l’entourent. Ces découvertes permettront également à l’élève d’appréhender de nouvelles notions (services, public cible) mais aussi d’approcher le concept de lien social.

Articulations possibles :

  • entre les trois composantes, en termes de décentration. L’élève mobilise ses apprentissages de P1 pour les réinvestir dans un autre contexte que celui étudié précédemment ;
  • entre les trois composantes : mobilisation des repères de temps et de l’espace dans le cadre de la visite d’une organisation dans l’environnement de l’école.
3e primaire
Formation historique Formation géographique Formation économique et sociale

Évolution des modes de vie sur 100 ans

En P3, l’élève passe de la structuration du temps vécu à une première structuration du temps historique sur une échelle de quatre générations. Il opère cet effort de décentration en comparant quelques objets et habitudes de sa vie quotidienne
avec ceux des trois générations précédentes.

Éléments clés de paysages et de l’organisation de l’espace à l’échelle de la commune

L’élève apprend à faire des liens entre une utilisation du sol et une fonction, tout en poursuivant le développement de sa connaissance d’éléments relatifs à l’occupation du sol à travers l’observation de paysages à l’échelle d’une commune.

Découvrir les mécanismes de la communication et de la publicité commerciale

L’élève découvre les mécanismes de la communication interpersonnelle et de l’échange. Le canal de communication qu’est la publicité est identifié et exploité comme composante fondamentale du fonctionnement des marchés et de l’échange.

Articulation possible :

  • entre la formation historique et la formation économique et sociale : les mécanismes de communication et l’évolution des moyens de communication et d’information utilisés sur trois générations ainsi que l’influence de ceux-ci (dont la publicité) sur nos habitudes de vie actuelles.
4e primaire
Formation historique Formation géographique Formation économique et sociale

Évolution de l’accès à l’instruction et aux savoirs dans nos régions

L’élève est initié à une structuration du temps de l’histoire qu’il apprend à découper selon les périodes conventionnelles. Celles-ci sont appréhendées sur la base de quelques moments clés de l’évolution de l’accès aux savoirs et à l’instruction dans nos régions.

Des paysages caractéristiques de la Belgique à travers de grands ensembles morphologiques

L’élève apprend les grands traits des principaux ensembles morphologiques qui structurent le territoire belge et d’une agglomération urbaine. L’élève apprend à faire des liens entre des occupations du sol, le relief et l’hydrographie. Il apprend également à utiliser des repères à l’échelle du pays, ainsi qu’à utiliser les directions cardinales pour situer des faits ou des phénomènes.

Découvrir le rôle de la famille dans le processus d’intégration sociale et du ménage dans la vie économique

L’élève continue sa découverte de l’influence de différents facteurs sur ses choix économiques et ses relations sociales. Il se focalise sur l’influence d’autres agents de socialisation, à savoir la famille et les groupes de pairs. De plus, l’élève distingue les différents types de revenus et de dépenses d’un ménage. L’élève découvre la possible influence des stéréotypes de genre sur les comportements.

Articulation possible :

  • entre la formation historique et la formation économique et sociale : les notions de différence et de ressemblance à travers l’évolution de l’accès à l’instruction et aux savoirs et à travers l’influence de la famille et des groupes de pairs sur les choix économiques et les relations sociales
5e primaire
Formation historique Formation géographique Formation économique et sociale

Évolution des modes de production et de consommationdans nos régions

L’élève découvre, depuis la Préhistoire, l’évolution des modes de production et de consommation dans nos régions et certains de leurs impacts sur le cadre de vie et sur l’organisation des sociétés qui en découle.

Éléments clés qui structurent l’espace en Belgique et en Europe

L’élève élargit ses connaissances des éléments qui structurent le territoire belge notamment sur la base de la répartition de la population et des divisions administratives. Il apprend à caractériser des occupations du sol en Belgique et en Europe en référence aux reliefs. Il apprend à faire des liens entre la répartition de la population, des éléments du relief et de l’hydrographie.

Le travail, une activité économique et sociale

Tout comme la consommation, le travail représente une activité économique et sociale. L’élève est amené à découvrir l’origine des biens qu’il consomme. Il se questionne sur les entreprises et leurs finalités, sur les différentes formes de travail, les catégories de personnes les exerçant ainsi que la reconnaissance associée aux différentes formes de travail.

Articulations possibles :

  • entre la formation historique et la formation économique et sociale : impacts de la production et de la
    consommation dans la société ;
  • entre la formation historique et la formation géographique : développement des réseaux de communication.
6e primaire
Formation historique Formation géographique Formation économique et sociale

Dimensions multiculturelles des sociétés dans nos régions

L’élève est amené à comprendre les dimensions multiculturelles des sociétés dans nos régions au travers des langues, des croyances et des habitudes de vie.

Éléments remarquables qui structurent l’espace à l’échelle du monde

L’élève élargit ses connaissances des éléments qui structurent l’espace à l’échelle du monde sur la base de grands repères (continents, océans et principaux parallèles), de la répartition de la population et des grands climats. Cette observation permet à l’élève de mieux percevoir des changements dus au réchauffement climatique et de distinguer des activités humaines qui contribuent plus ou moins à ce phénomène, dans une perspective de sensibilisation au développement durable.

Les échanges économiques et sociaux : produire et consommer autrement ?

L’élève se questionne sur la consommation et la production ainsi que sur certains impacts environnementaux. L’élève est amené à envisager des pratiques alternatives dans la perspective du développement durable.

Articulations possibles :

  • entre la formation géographique et la formation économique et sociale : l’élève s’interroge sur des
    problématiques environnementales et envisage des pratiques alternatives.
1re secondaire
Formation historique Formation géographique Formation économique et sociale

Évolution des rapports entre religion et société

En approfondissant les connaissances acquises dans l’enseignement fondamental, l’élève est amené à mettre en perspective historique une des dimensions de la multiculturalité de notre société actuelle : la dimension religieuse. Il approche cette dimension en se focalisant notamment sur la diversité des rapports entre religion, pouvoir et société.

Urbanisation, déforestation et mutations (dont l’industrialisation) du secteur agricole

L’élève développe ses connaissances relatives à l’évolution de l’occupation de l’espace au départ de trois processus significatifs et de natures différentes : l’urbanisation, la déforestation et les mutations (dont l’industrialisation) du secteur agricole. Il met également en évidence des effets positifs et négatifs de l’évolution de l’occupation du sol sur l’environnement.

L’espace numérique, un lieu d’échanges économiques et sociaux

L’élève découvre et se questionne sur des échanges économiques et sociaux dans l’espace numérique. Il aborde de nouvelles pratiques de consommation via le numérique. En formation sociale, il est sensibilisé à la construction de l’identité virtuelle. Par ailleurs, l’élève est invité à formuler des avis argumentés sur des impacts économiques, sociaux et environnementaux du développement de la consommation collaborative et de l’e-commerce.

Articulations possibles :

  • entre la formation géographique et la formation économique et sociale : l’élève est sensibilisé à des impacts économiques, sociaux et environnementaux de divers choix de société, que ce soit en matière d’occupation du sol, de commerce ou de consommation, dans une perspective de développement durable.
2e secondaire
Formation historique Formation géographique Formation économique et sociale

Processus de mondialisation

L’élève est amené à caractériser le processus de mondialisation et à le mettre en perspective historique sur la base de quatre moments clés. Au travers de ces exemples, l’élève s’approprie certaines caractéristiques du concept de mondialisation. De même, il observe des impacts économiques, environnementaux, sociaux et des héritages culturels de ces différents moments de mondialisation.

Espaces marqués par la mondialisation

L’élève apprend à identifier des occupations de l’espace et des flux de biens et de personnes associés au phénomène de la mondialisation.

La mondialisation, augmentation de la circulation des biens et des personnes

L’élève explore différentes dimensions de la mondialisation. Au niveau économique, elle se caractérise par les multinationales, la relative libre circulation des biens et des services et les délocalisations. Outre l’activité économique, la globalisation touche également les échanges humains. Bien que les migrations aient toujours existé, la mondialisation a ouvert de nouvelles voies et a donné de nouvelles formes aux mouvements migratoires. L’élève sera amené à déconstruire les stéréotypes liés aux migrations.

Articulation possible :

  • entre les trois composantes autour d’une même thématique : la mondialisation et certains de ses impacts.
3e secondaire
Formation historique Formation géographique Formation économique et sociale

Processus de démocratisation

L’élève est amené à caractériser les relations entre citoyens/ citoyennes et État, de la démocratie athénienne du Ve siècle av. J.-C. à nos jours. Pour comprendre ce processus dynamique et non linéaire, l’élève découvre la coexistence de situations plus ou moins démocratiques et de dérives totalitaires. Enfin, l’élève identifie des héritages actuels des processus de démocratisation.

Espaces plus ou moins marqués par les aléas et les risques qui en résultent

L’élève apprend à identifier des espaces plus ou moins à risques en fonction des aléas naturels et de l’occupation des espaces concernés. L’élève développe sa connaissance des évènements associés à ces aléas et des facteurs à prendre en compte pour évaluer le risque.

Les inégalités économiques et sociales : sécurité sociale et mouvements sociaux

L’élève est invité à faire le constat d’inégalités existantes au sein d’une société et de mécanismes de solidarité mis en place afin de les réduire : les prélèvements obligatoires et le mécanisme de redistribution par le biais de la sécurité sociale. Ceci amène l’élève à observer l’importance des mouvements sociaux.

Articulations possibles :

  • entre la formation historique et la formation économique et sociale : mouvements sociaux, acteurs et facteurs de changement, relations entre les citoyennes et les citoyens et l’État ;
  • entre la formation géographique et la formation économique et sociale : le paysage, comme témoin d’inégalités économiques et sociales.

Formation historique

Vue d'ensemble des savoirs, des savoir-faire et des compétences
Savoirs

Les savoirs retenus s’inscrivent, dès la 1re primaire en continuité avec la 3e maternelle, dans la structuration du temps vécu .

À partir de la 3e primaire, ils se situent dans une culture historique commune au travers de moments clés et de savoirs culturels .

Les repères temporels marquent des ruptures, permettent de dégager des périodisations et de structurer le temps en périodes et étapes décisives, significatives de changements. Ce sont autant de jalons qui prendront tout leur sens en fonction de la réalité étudiée à chaque étape de la formation historique, réalité envisagée à l’aune des rapports de genre et des rapports sociaux. Au terme du tronc commun, ces périodisations assurent une vision structurée de l’histoire embrassant la longue durée. En lien avec les périodes conventionnelles – qui peuvent elles-mêmes être questionnées -, elles proposent des découpages en moments clés majeurs qui mettent en perspective historique différentes réalités actuelles et qui éclairent, de la sorte, les grands enjeux de notre temps. L’enseignant pourra mettre en lumière le caractère relatif de ces systèmes de périodisations. Ainsi, certaines périodisations et dates charnières traditionnellement admises relèvent d’une vision européocentrée. Par ailleurs, celles-ci ne font pas toujours l’objet d’un consensus scientifique et elles tendent à masquer le fait que les changements s’inscrivent aussi dans des processus longs et n’excluent pas certaines continuités. Le référentiel précise d’une manière progressive et spiralaire un vocabulaire et des notions spécifiques pour appréhender le temps. Ils permettent de décrire et d’interpréter ces périodisations et changements.
Des savoirs culturels participent à une éducation à la notion d’héritage et au patrimoine matériel et immatériel de l’Humanité.
Au terme du tronc commun, l’élève connait donc :

  • des repères temporels (évènements, phénomènes, évolutions) qui caractérisent les principaux changements et continuités de l’histoire des territoires composant l’actuelle Belgique, inclus dans une histoire européenne, voire méditerranéenne, avec quelques incursions dans une histoire mondiale, dont la construction est amenée à se poursuivre au-delà du tronc commun ;
  • les contextes historiques, des acteurs (de genres et de milieux sociaux divers) et facteurs principaux de ces changements ;
  • la portée historique de ces changements sur le monde actuel dans la mesure où l’élève est capable de relier ces changements à des réalités d’aujourd’hui et d’en identifier des marques et héritages actuels.
Savoir-Faire

Les savoir-faire font partie de la démarche historienne dans la mesure où ils représentent des habiletés indispensables au développement des compétences.
Les habiletés à organiser le temps s’expriment par des capacités à utiliser des représentations du temps et par la maitrise d’un vocabulaire temporel lié à l’appréhension du temps dans ses différentes dimensions : position dans le temps, durée, synchronie, diachronie, changement, périodisation, causalité, irréversibilité.
La démarche critique s’exprime par des capacités à interroger, utiliser et exploiter des outils d’information (y compris numériques) et des documents historiques (traces du passé et travaux postérieurs).

Compétences

Les compétences articulent des savoirs et des savoir-faire et traduisent les visées de la formation historique décrites ci-dessus :

  • mobiliser des repères de temps et des représentations du temps pour se situer soi-même, pour situer des faits dans le temps et mettre en évidence une chronologie, des changements, des continuités ;
  • porter un regard critique sur des traces du passé et des travaux postérieurs ;
  • inscrire dans une perspective historique une réalité d’aujourd’hui, en mettant en évidence des continuités, des changements et des étapes d’une évolution entre hier et aujourd’hui23.
Spécificités de la formation historique au sein du Tronc commun

À l’instar des autres formations du tronc commun, la formation historique se déploie au gré du développement cognitif de l’enfant auquel elle contribue en retour.
Le temps est une dimension qui ne va pas de soi. La formation historique a pour objectif d’amener l’enfant à s’approprier progressivement cet objet abstrait et à priori indéterminé qu’est le temps, en dotant l’élève de repères et de démarches qui lui permettent de le structurer, de l’organiser afin de pouvoir se situer et situer les réalités qui l’entourent dans une dimension temporelle.
Dès l’école maternelle, la formation humaine et sociale s’attèle à la construction de repères pour s’approprier le temps vécu et le temps social.
Progressivement, les premières années de l’enseignement primaire élargissent l’empan temporel : dans un premier temps, pour une inscription dans le temps évoqué des générations précédentes ; puis, à partir de la 3e primaire, pour la construction de repères permettant de se situer et situer des réalités dans des temps historiques de durées de plus en plus longues.
La formation historique contribue ainsi au développement d’une conscience du temps qui permet d’inscrire le monde d’aujourd’hui dans une perspective temporelle et de l’appréhender comme la résultante d’orientations volontaires ou involontaires portées par les hommes et les femmes qui nous ont précédés.
Cette formation historique devrait être à même de sensibiliser les jeunes aux défis auxquels les femmes et les hommes du passé ont été confrontés, au rôle d’acteur social qu’eux-mêmes pourront jouer à des degrés divers et de développer ainsi leur conscience historique.

L’approche du monde d’aujourd’hui est également planifiée en fonction du développement des capacités cognitives de l’enfant. Dans les premières années du tronc commun, cette approche s’appuie sur des réalités concrètes de la vie de l’enfant, des objets et des activités de son quotidien ou de celui de ses proches. Il s’agit de pouvoir inscrire ces réalités concrètes dans le temps, de découvrir qu’elles étaient différentes autrefois, qu’elles ont évolué au gré d’une série de changements dont on peut faire des repères pour découper et structurer le temps. Ce n’est que dans les dernières années du tronc commun que les réalités sont abordées sous l’angle de dimensions ou notions plus complexes : l’évolution des faits religieux, de l’économie, de la société, des systèmes politiques…
Eu égard aux visées de la formation historique (notamment pouvoir relier des réalités d’aujourd’hui à des moments clés qui les ont façonnées), l’approche du temps historique est, pour chaque année, déployée sur la base d’une inscription de réalités d’aujourd’hui dans le temps de l’histoire, pour en saisir la genèse et les grandes étapes de leurs évolutions.
Cette inscription temporelle, d’ordre rétrospectif et diachronique, doit permettre de construire des périodisations et des repères qui sont autant de clés de compréhension du monde d’aujourd’hui et de ses enjeux. Le choix des réalités à éclairer détermine donc le choix des thématiques annuelles fixées par le référentiel.
En raison des finalités de la formation et des capacités cognitives de l’enfant, le référentiel opte pour une planification des apprentissages qui se traduit par une approche diachronique de l’histoire.
Celle-ci conduit l’élève à explorer et à arpenter les différentes périodes de l’histoire à partir de la 4e primaire. Ce cheminement permet de construire des repères et des périodisations qui, selon une approche spiralaire, sont mobilisés, approfondis et enrichis au fur et à mesure des années. La logique diachronique, fil rouge de la formation historique, contribue nécessairement à une compréhension chronologique des thèmes et phénomènes étudiés.
Le référentiel prévoit un parcours qui par sa conception même incorpore la fixation de certains repères incontournables. Il propose une formation qui dote les élèves d’un socle commun de connaissances historiques, clés de compréhension du monde.

Frises chronologoqies des savoirs historiques

Les frises chronologiques ci-dessous présentent la planification des savoirs de la formation historique au sein du tronc commun, la première pour l’enseignement primaire, la seconde pour les trois premières années de l’enseignement secondaire.
Il ne s’agit donc pas d’un document à prétention scientifique, démonstrative ou exhaustive ; il ne vaut qu’en regard de cette partie du référentiel, comme un outil de synthèse.
Afin d’en faciliter la lecture, il convient de clarifier le sens donné à chaque terme utilisé pour appréhender le temps, tant sur ces frises que dans le référentiel.

  • Fait historique : énoncé à propos d’une réalité du passé que l’on peut objectivement attester à l’aide de documents. L’histoire distingue trois types de faits : des évènements (ex. : proclamation de l’Indépendance du Congo), des phénomènes (ex. : exploitation des colonies) et des évolutions (ex. : évolution du fait religieux).
  • Repère temporel : tout fait historique permettant de (se) situer dans le temps. Le repère peut être une période, une rupture, un moment clé, un fait marquant.
  • Périodes conventionnelles : découpage du temps en durées variables reconnu par convention en histoire.
  • Moment clé : découpage du temps caractérisé par des changements et qui éclaire une (des) réalité(s) d’aujourd’hui.
  • Rupture : fait historique (un évènement, un phénomène ou une évolution) qui induit un changement majeur. Il faut noter qu’une rupture peut résulter d’un processus antérieur parfois très long et qu’elle n’exclut pas certaines continuités.
  • Savoir culturel : héritage (personnages, lieux, évènements, patrimoine littéraire, architectural et artistique, commémorations…)relatif à nos régions ou faisant partie du patrimoine commun de l’Humanité.

Formation géographique

Vue d'ensemble des savoirs, des savoir-faire et des compétences
Savoirs

Les savoirs contribuent à forger une culture géographique commune.

Les savoirs indiqués permettent :

  • d’exprimer la connaissance de la diversité des visages de la Terre en localisant des éléments clés des espaces naturels et construits par l’Humain ;
  • de localiser un fait ou un phénomène commun aux différentes disciplines du domaine.

Ces savoirs sont des clés pour :

  • comprendre les interactions entre l’Humain et les milieux naturels et les écosystèmes ;
  • expliquer* (ou éclairer) une répartition spatiale nouvelle ;
  • appréhender les problématiques environnementales.

Les repères qui ont été retenus de manière privilégiée sont ceux qui permettent de situer les éléments qui structurent les territoires en ce qui concerne l’occupation du sol, le milieu naturel et la population et son environnement.

* Les chaines de causalité qui sous-tendent ces explications sont des points d’attention pour croiser les attendus en géographie et en sciences.

Savoir-Faire

Les savoir-faire font partie de la culture géographique commune dans la mesure où ils sont nécessaires pour :

  • se déplacer, (se) situer, (s’)orienter, localiser un fait ou un phénomène ;
  • décrire une répartition spatiale ;
  • comparer des composantes spatiales ;
  • communiquer une information spatiale.
Compétences

Les compétences ne visent pas la construction du savoir géographique même si elles peuvent être utilisées à cet effet.
Les compétences articulent des savoir-faire et des connaissances de l’espace pour éclairer de grands enjeux de notre temps.
Les compétences sont également l’expression d’une démarche d’investigation.

  • Décrire
    Le questionnement géographique prend appui sur la description d’une répartition/dynamique spatiale tout autant que sur l’observation des disparités spatiales qui sont mises en évidence (où ?).
  • Expliquer
    Les réponses au questionnement géographique prennent appui sur la mise en évidence de liens entre des composantes spatiales pour identifier des facteurs de localisation (pourquoi là ?).
  • Communiquer
    Les représentations de l’espace (plans, cartes, croquis, maquettes, profils, globes virtuels…) sont les supports privilégiés pour décrire et expliquer.
Spécificités de la formation géographique au sein du Tronc commun

La spécificité de la formation géographique est d’articuler les sociétés et leurs environnements en identifiant leurs interrelations dans un cadre spatial. Cela implique de développer chez l’élève sa perception de l’espace et sa compréhension de faits ou phénomènes par leur spatialisation.

La formation géographique éveille également la curiosité à l’ailleurs, de son espace proche dès la maternelle et les premières années de l’enseignement primaire puis progressivement, au cours du cursus, à des environnements plus lointains, afin que chaque élève puisse avoir une vision globale et générale du monde, dès la fin du tronc commun.

Dans le respect du développement des capacités cognitives de l’enfant, la discipline vise à comprendre comment les sociétés habitent la Terre, l’utilisent, l’aménagent et la transforment. En d’autres mots, comment elles organisent leur territoire et quels sont les impacts de ces transformations opérées.

Il s’agira d’inscrire des réalités concrètes (habiter, produire, consommer, se déplacer) dans l’espace, ce qui participera à la construction chez l’élève d’une culture géographique lui permettant de localiser, situer et contextualiser un fait ou un phénomène pour mieux le comprendre.

En développant des capacités à expliquer des faits mais aussi à appréhender leur dynamique pour en comprendre l’évolution, l’élève pourra prendre conscience que l’espace n’est pas figé, qu’il est évolutif, que son aménagement repose sur des contraintes mais aussi des choix.

Les analyser, les mesurer permet à l’élève de devenir un citoyen à part entière, capable de prendre position et d’agir. Ainsi, la géographie invite les élèves à s’ouvrir au monde et à développer leur esprit critique, tout comme elle les sensibilise au rôle d’acteur social qu’ils pourront jouer à des degrés divers.

La géographie est dès lors un vecteur fondamental pour former des citoyens/citoyennes responsables qui habitent véritablement les lieux qu’ils utilisent, qui se sentent concernés non seulement par leur devenir mais aussi par celui d’autres lieux qu’ils impactent par leurs comportements. Elle contribue de la sorte à une meilleure compréhension des enjeux du développement durable.

L’apprentissage sur le terrain est un des fondamentaux de la géographie. Aussi, il est important de le privilégier quand c’est possible et pertinent.
Les apprentissages seront travaillés de manière spiralaire en articulant l’ici et l’ailleurs, en partant des espaces vécus et/ou familiers chez les élèves les plus jeunes, pour les comparer avec des espaces lointains chaque fois plus vastes, au fur et à mesure de la scolarité.

Formation économique et sociale

Vue d'ensemble des savoirs, des savoir-faire et des compétences
Spécificités de la formation économique et sociale au sein du Tronc commun

La formation économique et sociale poursuit l’objectif général de former des citoyens éclairés et critiques ainsi que des acteurs économiques et sociaux avisés. Ce faisant, elle permet au jeune de se situer plus aisément dans un environnement économique donné, dans la réalité sociale et dans la biosphère
qui l’entoure.

Au départ de questions ou de problèmes de la vie quotidienne, cette formation fournit les outils d’analyse et de compréhension permettant d’appréhender la complexité du monde mais aussi de s’y situer et d’y prendre progressivement sa place.

En observant des faits, en repérant certains facteurs explicatifs, en leur donnant du sens et en évitant les pièges des lieux communs (tels que « Quand on veut, on peut » ou « On est juste que si on donne à chacun la même chose »), elle apporte un éclairage spécifique sur des questions contemporaines. Elle vise également à développer l’esprit critique et à raisonner en termes de choix, de relations ou de stratégies.

Si la définition d’objets d’apprentissage contribue à l’éclairage du cadre de vie, cette formation favorise également l’émergence de questionnements relatifs aux enjeux actuels et futurs de notre société :

  • les représentations relatives aux relations économiques et sociales. À qui et à quoi se fier ? Comment peut-on identifier des sources d’information et de connaissance fiables ? Pourquoi faut-il se méfier de certaines sources d’information et de connaissance ?
  • l’évolution de nos modes de consommation et de production et les responsabilités individuelles et collectives en matière de développement durable ;
  • le maintien du lien social dans un contexte d’évolution des rapports entre groupes sociaux, culturels et économiques, notamment entre personnes de genre et de génération différents, entre autochtones et migrants. Que signifie concilier intérêts particuliers et bien commun et tendre vers une répartition équitable et pas seulement égalitaire ?
  • les rapports entre identités et cultures différentes. Comment faire place à des convictions différentes ? Comment concilier identité et diversité ? Comment viser la cohésion sociale ?

Tout au long du tronc commun, des thématiques d’année ont été choisies pour leur proximité du quotidien de l’élève et relevant de faits socioéconomiques vifs. Les formations économique et sociale s’entremêlent tout au long du parcours pour apporter une observation, une compréhension holistique des phénomènes étudiés afin de les problématiser et d’en formuler une analyse critique.

Les thématiques communes aux deux disciplines sont les suivantes :

  • P1 : l’élève comme acteur économique et social au sein de sa classe et de son école ;
  • P2 : l’élève comme acteur économique et social au sein de son quartier et de sa localité ;
  • P3 : les mécanismes de la communication et de la publicité ;
  • P4 : le rôle de la famille dans le processus d’intégration sociale et du ménage dans la vie économique ;
  • P5 : le travail, une activité économique et sociale ;
  • P6 : les échanges économiques et sociaux : consommer et produire autrement ?
  • S1 : l’espace numérique, un lieu d’échanges économiques et sociaux ;
  • S2 : la mondialisation, augmentation de la circulation des biens, des personnes et de l’information ;
  • S3 : les inégalités économiques et sociales : sécurité sociale et mouvements sociaux.

De nombreux attendus se rapportent à la capacité de formuler des questions et d’émettre des hypothèses. Celles-ci seront exprimées dans un vocabulaire adapté au niveau de développement de l’élève et mis en adéquation avec les attendus prévus en français.

D’autres attendus de savoir-faire demandent aux élèves de collecter, d’analyser et de structurer des informations économiques et sociales. Ces savoir-faire peuvent être travaillés, lorsque cela est possible, dans un environnement numérique, via l’utilisation du web ou d’autres applications.

Cheminement de la formation économique

L’origine de toute activité économique résulte de deux concepts incontournables que sont la consommation et la production.

Par le biais de la consommation, le jeune apprend notamment à reconnaitre ses besoins, notion fondamentale en formation économique. Il apprend à les hiérarchiser, à identifier les biens et services aptes à les satisfaire, à distinguer le besoin de l’envie, à décrypter la publicité, à identifier les déterminants qui influencent ses choix de consommation. Le jeune sera également initié aux enjeux actuels de la consommation par la découverte et l’analyse critique de différents modes de consommation.

La consommation n’est possible que s’il y a une production. L’analyse des agents économiques « entreprises » et « État » et les notions qui en découlent (profit, facteurs de production, services publics) seront abordées à partir de la 5e primaire. Le rôle de l’agent économique « État » sera remobilisé dans le cadre de la mondialisation et de ses effets en 2e secondaire. Le jeune sera également initié aux enjeux en matière de production par le biais de la notion de production responsable. Enfin, dans le cadre d’une économie mondialisée, les notions de multinationales et de délocalisations seront abordées.

La notion d’échanges est également incontournable puisqu’il s’agit de la rencontre entre l’offre et la demande. Les échanges seront abordés dans leurs formes traditionnelles (marché…) et émergentes et sous l’angle des enjeux différents selon les acteurs de manière à amener les élèves à décoder progressivement ces relations entre acteurs économiques et à y prendre une place de manière critique en comprenant mieux les impacts de leurs choix.

Les questions de consommation, de production et d’échanges seront notamment abordées au regard des enjeux du développement durable et des différents scénarios de transitions. En effet, il ne faut pas voir une opposition entre développement durable et transition(s). Le développement durable est la finalité inscrite dans les textes légaux et les « transitions » sont les moyens pour y arriver, en ouvrant la voie à des débats sociétaux et des choix socioéconomiques différents et variables dans le temps. Ainsi, les « transitions » sont bien un chemin vers un développement durable.

Au sortir du tronc commun, il est essentiel que le jeune soit conscient des inégalités économiques et sociales présentes au sein de notre société. Pour y faire partiellement face, un mécanisme de solidarité est mis en place : la sécurité sociale, pilier fondamental de la société belge. À travers celle-ci, la notion de redistribution sera appréhendée.

Enfin, tout au long du tronc commun, un focus sera régulièrement mis sur la notion de budget, tout d’abord par l’analyse des différentes formes de monnaie (pièces et billets, monnaie électronique), ensuite en abordant des notions telles que les revenus, dépenses, moyens de paiement, épargne et enfin, en initiant l’élève de manière simple à la gestion budgétaire. Ces notions relèvent de l’éducation financière et ont pour ambition d’apporter des connaissances, mais aussi un esprit critique, et d’aider ainsi chaque jeune à parcourir son « chemin financier », en évitant un maximum d’embuches.

Cheminement de la formation sociale

Comment faire société ? Cette question est au coeur de la formation sociale durant le tronc commun : elle en constitue l’intrigue, le fil conducteur. Elle sera examinée au départ de la notion de lien social. Évoquer le « lien » social, c’est envisager ce qui contribue à rapprocher, rassembler et réunir des individus au sein d’un même groupe social. C’est aussi s’interroger sur ce qui assure le « liant » de la vie sociale, ce qui lui donne une certaine épaisseur, une certaine consistance. Et à l’inverse, il s’agit d’identifier ce qui peut constituer une menace pour le lien social, sa continuité, sa qualité.

Dans l’enseignement primaire, c’est par la notion de « rôle » que l’élève est initié, en 1re année, à l’une des dimensions constitutives du lien social : la répartition du travail et des différentes activités qui contribuent au « bon » fonctionnement d’un groupe humain, entre les individus qui composent ce groupe, à partir de l’exemple de l’établissement scolaire fréquenté par l’élève. Le lien social est également envisagé sous l’angle des règles qui organisent les échanges au sein de l’établissement scolaire. En 2e année, l’analyse se poursuit par une première approche de la notion de « statuts », soit l’ensemble des droits, devoirs et obligations qui encadre l’exercice du rôle social ou professionnel. C’est la notion de « règles » qui est mobilisée pour appréhender ce que chacun des acteurs est autorisé à faire, ce qu’il est contraint de faire ou ce qu’il n’a pas le droit de faire. Cette réflexion est menée tant pour ce qui relève de l’établissement scolaire que pour un autre lieu d’activité humaine situé dans l’environnement de cet établissement. En 3e année, la façon de faire société sera appréhendée au départ d’une analyse des mécanismes de la communication interpersonnelle. Il ne saurait y avoir de lien sans échanges, et de liens solides, c’est-àdire de nature à satisfaire les besoins de protection et de reconnaissance, sans un échange de qualité, c’est-à-dire le moins exposé ou encombré par des stéréotypes ou des préjugés. En 4e année, c’est le lien de filiation qui est abordé, entendu dans un sens large du terme. Il s’agit ici d’amener l’élève à réfléchir sur la façon dont les rôles individuels se façonnent dans le creuset de la transmission intergénérationnelle. Les rôles individuels qui sont examinés ici sont plus spécifiquement les rôles masculins et féminins. La 5e année est consacrée à la notion de « travail » et à ses formes de reconnaissance. Il s’agit d’amener l’élève à prendre conscience du fait que toutes les formes de travail ne sont pas nécessairement reconnues ni formalisées ou codifiées, comme dans le cas de l’emploi. Certaines activités, pourtant déterminantes pour répondre aux besoins de protection de certains groupes d’individus, ne sont pas toujours reconnues, rémunérées ou valorisées. En 6e année, les élèves sont amenés à appréhender, au départ de la découverte d’une expérience d’économie sociale ou circulaire, les effets sur le lien social d’une « autre » façon d’organiser la production (développement durable) de certains biens et services : renforcement des relations entre producteurs et consommateurs, valorisation des relations de proximité et de réseaux d’entraide et de solidarité, etc.

Dans l’enseignement secondaire, la question initiale « comment faire société ? » se complète : comment faire société dans une société numérique, mondialisée et au sein de laquelle les questions d’équité et de solidarité se posent avec acuité ? En 1re année, l’élève abordera l’analyse de certaines des évolutions, techniques ou culturelles, qui peuvent fragiliser le lien social. Il est invité, en tant que consommateur mais aussi producteur (en particulier sous l’angle de l’identité numérique), à se questionner sur les apports des pratiques numériques dans la vie quotidienne et sur les nouvelles contraintes ou dérives qu’elles suscitent. En 2e année, l’élève est sensibilisé à une autre dimension de la mondialisation : les populations qui composent les sociétés ne sont pas des ensembles stables et homogènes, et les mouvements migratoires introduisent de nouvelles façons de voir les choses, de nouvelles façons d’agir et d’interagir. Une analyse des formes et des causes des mouvements migratoires permet d’identifier et de formaliser certains des enjeux de la migration, et notamment les difficultés ou les obstacles auxquels se heurtent les migrants dans la société d’accueil. Un accent plus particulier est placé sur la déconstruction des stéréotypes et des représentations communes de la migration. La réflexion sur la façon de faire société dans notre monde contemporain se conclut, en 3e année, par l’analyse de questions relatives à l’équité et à la solidarité. Dans nos sociétés contemporaines, les ressources économiques (biens, richesses…) ne sont ni réparties ni distribuées de façon égale entre les personnes et les différents groupes sociaux. Il en va de même de l’accès à certains biens ou services (éducation, santé, culture, loisirs…). L’existence et la prise de conscience de ces inégalités peuvent générer des protestations, des revendications pour plus de justice, des luttes visant à agir sur les orientations politiques de la société. La question des inégalités liées au genre dans les sphères du travail est plus particulièrement abordée. Cette approche est complétée par celle de la naissance et de l’évolution du système de sécurité sociale. Enfin, au départ de ces deux exemples, c’est la place centrale du « conflit social » et des diverses manières de le résoudre (lutte sociale, négociation, compromis, etc.) dans les changements sociaux qui est appréhendée. L’approche du conflit ne doit être ni morale ni politique : il ne s’agit pas de dire s’il est bon ou mal de s’opposer à certaines façons de faire, mais de donner aux élèves des clés d’analyse du déroulement des luttes et revendications sociales qui ont pu, tout à la fois, déstabiliser les bases du lien social puis les renforcer.

Tout au long du tronc commun, des thématiques d’année ont été choisies pour leur proximité du quotidien de l’élève et relevant de faits socioéconomiques vifs. Les formations économique et sociale s’entremêlent tout au long du parcours pour apporter une observation, une compréhension holistique des phénomènes étudiés afin de les problématiser et d’en formuler une analyse critique.

Les thématiques communes aux deux disciplines sont les suivantes :

  • P1 : l’élève comme acteur économique et social au sein de sa classe et de son école ;
  • P2 : l’élève comme acteur économique et social au sein de son quartier et de sa localité ;
  • P3 : les mécanismes de la communication et de la publicité ;
  • P4 : le rôle de la famille dans le processus d’intégration sociale et du ménage dans la vie économique ;
  • P5 : le travail, une activité économique et sociale ;
  • P6 : les échanges économiques et sociaux : consommer et produire autrement ?
  • S1 : l’espace numérique, un lieu d’échanges économiques et sociaux ;
  • S2 : la mondialisation, augmentation de la circulation des biens, des personnes et de l’information ;
  • S3 : les inégalités économiques et sociales : sécurité sociale et mouvements sociaux.

Histoire – 1re primaire

Le temps à travers les activités quotidiennes

L’élève structure le temps dans différents cycles en y inscrivant ses activités quotidiennes, dont celles vécues à l’école.

L’élève poursuit la structuration du temps vécu initiée dans l’enseignement maternel. Il inscrit ses activités quotidiennes dans le cycle des jours, des mois, des saisons. Il prend conscience de l’irréversibilité du temps et de l’évolution au travers de grandes étapes de la vie. Il observe et/ou utilise des repères de temps, des outils de mesure et de représentations du temps ainsi qu’un vocabulaire temporel qui lui permettent d’identifier des durées et d’ordonner des faits et des activités dans le temps ce qui n’exclut pas un premier contact avec le temps historique à l’occasion d’une excursion, d’un voyage scolaire, d’une sortie au musée…

Enjeu : en apprenant à structurer progressivement sa perception du temps, des durées et de leurs découpages à travers les activités quotidiennes, l’élève développe ses représentations du temps.

Objets communs aux sciences humaines : ils pourront concerner la mobilité des personnes, la consommation et l’habitat en fonction du temps vécu à l’école et en dehors par l’élève.

Démarche disciplinaire : au départ de l’observation d’objets anciens et/ou du questionnement de ses proches, l’élève identifie progressivement et fait part des similitudes et des différences entre les habitudes de vie d’aujourd’hui et d’autrefois, pour mettre en évidence ce qui change, ce qui ne change pas.

Contenus et attendus
Vue d'ensemble des savoirs, des savoir-faire et des compétences

Histoire – 2e primaire

Le temps à travers les activités quotidiennes sur trois générations

L’élève aborde avec plus de profondeur les savoirs et démarches d’organisation du temps initiés en P1. Il élargit l’échelle temporelle aux mois de l’année pour situer dans le temps ses activités quotidiennes et se décentre en situant celles de ses proches.

L’élève aborde avec plus de profondeur les savoirs et démarches d’organisation du temps initiés en 1re primaire. Il élargit l’échelle temporelle aux mois de l’année pour situer dans le temps ses activités quotidiennes et celles de ses proches. Il utilise des repères de temps, des outils de mesure et de représentations du temps ainsi qu’un vocabulaire temporel qui lui permettent d’identifier des durées et d’ordonner des faits et des activités dans le temps. Il développe ainsi une première conscience de la profondeur du temps et de l’évolution, ce qui n’exclut pas un premier contact avec le temps historique à l’occasion d’une excursion, d’un voyage scolaire, d’une sortie au musée…

Enjeux : l’élève poursuit le développement de ses représentations du temps en apprenant à se décentrer progressivement de son temps personnel pour l’articuler au temps vécu de ses proches (autres élèves de l’école, membres de sa famille…). En découvrant les générations, il apprend à se situer au sein de rapports sociaux (liens entre les générations et les proches).

Objets communs aux sciences humaines : ils pourront concerner la mobilité des personnes, la consommation, l’habitat en fonction du temps vécu à l’école et en dehors, par lui et ses proches.

Démarche disciplinaire : au départ de l’observation d’objets anciens et/ou du questionnement de ses proches, l’élève identifie et fait part des similitudes et des différences entre les habitudes de vie d’aujourd’hui et d’autrefois pour mettre en évidence ce qui change, ce qui ne change pas.

Contenus et attendus
Vue d'ensemble des savoirs, des savoir-faire et des compétences

Histoire – 3e primaire

Évolution des modes de vie sur 100 ans

En P3, l’élève passe de la structuration du temps vécu à une première structuration du temps historique sur une échelle de quatre générations. Il opère cet effort de décentration en comparant quelques objets et habitudes de sa vie quotidienne avec ceux des trois générations précédentes.

En 1re et 2e primaire, l’élève a appris des repères temporels (du jour jusqu’à l’année) pour inscrire son vécu quotidien dans le temps. Il a découvert des outils de mesure et de représentation du temps. Il maitrise un premier vocabulaire temporel. Il a appris à identifier des fréquences et des durées et à ordonner dans le temps des faits et des activités qui le concernent, lui ou ses proches. En comparant l’une ou l’autre de ses activités avec celles d’un enfant dans le passé, il a développé une première conscience de la profondeur du temps et de l’évolution.
En 3e primaire, l’élève passe de la structuration du temps vécu à une première structuration du temps historique sur une échelle de quatre générations. Il opère cet effort de décentration en comparant quelques objets et habitudes de sa vie quotidienne (modes de déplacement, moyens d’information et de communication) avec ceux des trois générations précédentes. Il prend ainsi conscience que l’histoire est faite de continuités et de changements, que les habitudes de vie actuelles sont, selon les cas, plus ou moins récentes ou plutôt anciennes. La découverte de cette évolution depuis une centaine d’années permet de questionner ses principaux impacts sur les habitudes de vie actuelles : diversité de la mobilité (y compris douce), accès instantané à l’information et à la communication, diversité des loisirs, des voyages, impacts environnementaux importants (infrastructures routières, embouteillages, consommation d’énergie, pollution…).
Cette première approche du temps historique est aussi l’occasion d’amener l’élève à découvrir différentes voies pour prendre connaissance du passé récent et certaines de leurs limites : les souvenirs des générations précédentes qui font part de leur vécu (témoignages oraux), des objets anciens qui ont traversé le temps, des photos ou films anciens (traces du passé). On fera découvrir ces différentes « sources » et on initiera l’élève à une première exigence de leur datation. Par ailleurs, l’élève associera, pour la première fois dans sa formation historique, des savoirs culturels issus du patrimoine local aux Première et Deuxième Guerres mondiales, et des faits marquants à des moments clés.

Enjeux : en élargissant la périodisation du temps sur une centaine d’années à l’échelle de quatre générations, l’élève poursuit le développement de sa représentation du temps. Les générations familiales fournissent un cadre temporel concret pour situer dans le temps la généralisation de quelques objets et habitudes de vie de l’enfant. La découverte de cette évolution permet de faire émerger des questionnements à propos des identités et des cultures (habitudes de vie différentes selon les époques et les personnes), de l’évolution des rapports sociaux (égalité/inégalité d’accès) et des impacts environnementaux.

Objets communs aux sciences humaines : ils pourront concerner les technologies de l’information et de la communication, la mobilité des personnes et des biens.

Démarche disciplinaire : au départ de questionnements et/ou d’observations de réalités d’aujourd’hui et des générations précédentes, l’élève met en évidence des changements et des continuités au niveau des moyens de communication et d’information ainsi qu’au niveau des modes de déplacement. Les questions que cela peut susciter l’invitent à développer sa curiosité, à rechercher des éléments relatifs aux contextes historiques qui permettent de situer ces changements et continuités dans le temps et à les communiquer.

Contenus et attendus
Vue d'ensemble des savoirs, des savoir-faire et des compétences

Histoire – 4e primaire

Évolution de l’accès à l’instruction et aux savoirs dans nos régions

L’élève est initié à une structuration du temps de l’histoire qu’il apprend à découper selon les périodes conventionnelles. Celles-ci sont appréhendées sur la base de quelques moments clés de l’évolution de l’accès aux savoirs et à l’instruction dans nos régions.

En 3e primaire, l’élève a opéré une première structuration du temps historique sur une échelle d’une centaine d’années. Il a appris à situer dans le temps l’origine de quelques habitudes de vie actuelles. Il a structuré ce temps historique sur la base de la succession des générations et en recourant à une représentation du temps découpée en décennies et en siècles. Il a pris conscience d’une évolution au travers
de trois moments clés.

En 4e primaire, l’élève est initié à une structuration du temps long de l’histoire qu’il apprend à découper selon les périodes conventionnelles. Celles-ci sont appréhendées sur la base de quelques moments clés de l’évolution de l’accès aux savoirs et à l’instruction dans nos régions. Ces moments clés sont
caractérisés par l’adoption de l’écriture et du latin suite à la conquête romaine, le monopole de l’Église dans la transmission du savoir livresque et l’instruction au Moyen Âge, la multiplication et la diffusion des connaissances suite à l’essor de l’imprimerie aux Temps modernes, l’essor de la presse écrite et le développement inégalitaire de l’instruction au XIXe siècle, l’instruction obligatoire et gratuite en 1914, le développement de médias de masse après la Seconde Guerre mondiale. En outre, l’élève est sensibilisé à l’organisation de la société à divers moments clés, permettant d’établir des liens entre des inégalités d’accès aux savoirs et à l’instruction qui en découlent.

Enjeux : en élargissant son cadre temporel sur 2000 ans et en étant aussi initié progressivement à structurer le temps long en recourant au découpage conventionnel de l’histoire, l’élève poursuit le développement de la structuration de ses représentations du temps. La découverte de l’évolution de l’accès aux savoirs et à l’instruction amène l’élève à prendre conscience que la liberté et l’accès à l’instruction, à l’information et à l’expression de ses opinions ont conduit à une forme d’émancipation et sont aujourd’hui des droits fondamentaux dans une société démocratique, qu’il n’en a pas toujours été ainsi dans nos régions et que ces droits sont loin d’être rencontrés partout dans le monde actuel. La découverte de cette évolution permet de faire émerger des questionnements à propos des identités et des cultures (accès aux savoirs et à l’information) et de l’évolution des rapports sociaux (égalité/inégalité d’accès) et des rapports de genre.

Objets communs aux sciences humaines : ils pourront concerner les mouvements sociaux (acteurs de la lutte pour l’instruction obligatoire, pour l’instruction des femmes et pour la suppression du travail des enfants), les technologies de l’information et de la communication (accès aux savoirs et à l’instruction), l’emploi et le travail (travail des enfants).

Démarche disciplinaire : au départ de questionnements et/ou d’observations de réalités d’aujourd’hui et du passé, l’élève met en évidence des changements et des continuités au niveau de l’accès aux savoirs et à l’instruction. Les questions que cela peut susciter l’invitent à développer sa curiosité, à rechercher et à communiquer des éléments relatifs aux contextes historiques, aux acteurs et facteurs qui permettent de situer ces changements et continuités dans le temps et de les expliquer.

Contenus et attendus
Vue d'ensemble des savoirs, des savoir-faire et des compétences

Histoire – 5e primaire

Évolution des modes de production et de consommationdans nos régions

L’élève découvre, depuis la Préhistoire, l’évolution des modes de production et de consommation dans nos régions et certains de leurs impacts sur le cadre de vie et sur l’organisation des sociétés qui en découle.

En 4e primaire, l’élève a découvert cinq moments clés qui ont marqué l’évolution de l’accès à l’instruction et aux savoirs dans nos régions depuis 2000 ans. Il a également été initié au découpage conventionnel de l’histoire ainsi qu’aux notions de changement et de continuité.

En 5e primaire, l’élève découvre, depuis la Préhistoire, l’évolution des modes de production et de consommation dans nos régions et certains de ses impacts sur le cadre de vie et sur l’organisation des sociétés qui en découle. Jusqu’en 1975, cette évolution est marquée par cinq grandes ruptures : le Néolithique, la Romanisation au début de l’ère chrétienne, la Croissance économique médiévale, l’Industrialisation, l’avènement d’une société de consommation durant l’Après-Guerre.

Enjeux : en élargissant son cadre temporel sur 7000 ans et en étant aussi initié à structurer le temps long en recourant au découpage conventionnel de l’histoire, l’élève poursuit le développement de ses représentations du temps. À chaque moment clé abordé durant la 5e primaire, les transformations des activités de production et de consommation ont, dans leur sillage, bouleversé le travail, les rapports sociaux et la citoyenneté et l’État. Elles ont accentué l’empreinte écologique des sociétés sur leur environnement. L’élève est ainsi amené à prendre conscience des enjeux environnementaux qui font partie intégrante du développement durable.

Objets communs aux sciences humaines : ils pourront concerner les modes de consommation et de production, l’emploi et le travail, l’habitat, l’aménagement du territoire et les mouvements sociaux.

Démarche disciplinaire : au départ de questionnements et/ou d’observations de réalités d’aujourd’hui et du passé, l’élève met en évidence des changements et des continuités au niveau des activités de production et de consommation et de leurs impacts sur l’environnement ainsi que des changements dans l’organisation de la société. Les questions que cela peut susciter l’invitent à développer sa curiosité et à rechercher et communiquer des éléments relatifs aux contextes historiques, aux acteurs et facteurs qui permettent de situer ces changements dans le temps et de les expliquer.

Contenus et attendus
Vue d'ensemble des savoirs, des savoir-faire et des compétences

Histoire – 6e primaire

Dimensions multiculturelles des sociétés dans nos régions

L’élève est amené à comprendre les dimensions multiculturelles des sociétés dans nos régions au travers des langues, des croyances et des habitudes de vie.

En 5e primaire, l’élève a découvert cinq ruptures qui ont marqué l’évolution des modes de production et de consommation en Europe occidentale à travers le temps long de l’histoire. Il a également été initié au découpage conventionnel de l’histoire en structurant un cadre chronologique de plus de 7000 ans (de
5000 av. J.-C. à aujourd’hui) ainsi qu’aux notions de changement et de continuité.

En 6e primaire, l’élève est amené à comprendre les dimensions multiculturelles des sociétés dans nos régions au travers des langues, des croyances et des habitudes de vie. Il découvre quatre ruptures majeures qui sont à l’origine de la diversité culturelle, linguistique et religieuse actuelle dans nos régions :
la romanisation de nos régions, l’émergence des royaumes barbares24, les explorations et les premières colonisations européennes du XVe siècle au XVIIIe siècle et l’Après-Guerre.

Enjeux : en structurant les découpages conventionnels de l’histoire, l’élève poursuit le développement de la structuration de ses représentations du temps. La découverte de l’évolution de la multiculturalité permet de faire émerger des questionnements à propos de l’évolution des rapports sociaux et de l’évolution des rapports entre identités et des cultures différentes.

Objets communs aux sciences humaines : ils pourront concerner l’emploi et le travail, la mobilité des personnes et des biens, la consommation et la production, la mondialisation et les mouvements sociaux.

Démarche disciplinaire : au départ de questionnements et/ou d’observations de réalités d’aujourd’hui et du passé, l’élève met en évidence des changements et des continuités au niveau des langues, des religions et des habitudes de vie. Les questions que cela peut susciter l’invitent à développer sa curiosité,
à rechercher et communiquer des éléments relatifs aux contextes historiques et aux facteurs qui permettent de situer ces changements dans le temps et de les expliquer.

Contenus et attendus
Vue d'ensemble des savoirs, des savoir-faire et des compétences

Histoire – 1re secondaire

Évolution des rapports entre religion et société

En approfondissant les connaissances acquises dans l’enseignement fondamental, l’élève est amené à mettre en perspective historique une des dimensions de la multiculturalité de notre société actuelle : la dimension religieuse. Il approche cette dimension en se focalisant notamment sur la diversité des rapports entre religion, pouvoir et société.

Lors des deux dernières années de l’enseignement fondamental, l’élève a été initié au découpage conventionnel de l’histoire et à différents moments clés de l’évolution de nos régions. Il a structuré à grands traits un cadre chronologique de plus de 7000 ans (de 5000 av. J.-C. à aujourd’hui), en mettant en évidence des changements et continuités, de grandes ruptures ou révolutions. En 5e primaire, il a découvert six ruptures qui ont marqué l’évolution des modes de production et de consommation en Europe occidentale : le Néolithique, la Romanisation de nos régions, la Révolution agricole médiévale, l’Industrialisation, l’Après-Guerre et la Révolution numérique.

En 6e primaire, l’élève a abordé, à partir des dimensions multiculturelles de nos sociétés, quatre moments clés à l’origine de la diversité culturelle, linguistique et religieuse en Belgique. En approfondissant les connaissances acquises dans l’enseignement fondamental, l’élève est amené, en 1re secondaire, à mettre en perspective historique une des dimensions de la multiculturalité de notre société actuelle : la dimension religieuse. Il approche cette dimension en se focalisant notamment sur la diversité des rapports entre religions, cultures, arts, pouvoirs et sociétés. Il découvre ainsi trois ruptures :
l’apparition des monothéismes, la Réforme et les Lumières.

Enjeux : en caractérisant quatre moments clés significatifs de l’histoire du fait religieux, l’élève poursuit le développement de la structuration de ses représentations du temps. La découverte de l’évolution de cette dimension de la multiculturalité actuelle permet de faire émerger des questionnements à propos de l’évolution des rapports sociaux, de la citoyenneté et l’État et des rapports entre identités et des cultures différentes.

Objets communs aux sciences humaines : ils pourront concerner la mobilité des personnes et des biens et les mouvements sociaux.

Démarche disciplinaire : au départ de questionnements et/ou d’observations de réalités d’aujourd’hui et du passé, l’élève met en évidence des changements et des continuités au niveau de la diversité des rapports entre religion et société. Les questions que cela peut susciter l’invitent à développer sa curiosité, à rechercher et communiquer des éléments relatifs aux contextes historiques, aux acteurs et facteurs qui permettent de situer ces changements dans le temps et de les expliquer.

Contenus et attendus
Vue d'ensemble des savoirs, des savoir-faire et des compétences

Histoire – 2e secondaire

Processus de mondialisation

L’élève est amené à caractériser le processus de mondialisation et à le mettre en perspective historique sur la base de quatre moments clés. Au travers de ces exemples, l’élève s’approprie certaines caractéristiques du concept de mondialisation. De même, il observe des impacts économiques, environnementaux, sociaux et des héritages culturels de ces différents moments de mondialisation.

En 6e primaire et en 1re secondaire, l’élève a abordé les dimensions multiculturelles de nos sociétés et l’évolution du fait religieux au cours du temps. Il a également été initié aux grandes périodes de l’histoire qu’il est maintenant capable de nommer et de dater.

En 2e secondaire, l’élève est amené à caractériser le processus de mondialisation. Pour comprendre ce processus dynamique, il le met en perspective historique, sur la base de trois moments clés : une 1re vague de mondialisation liée à l’élargissement du monde connu (du XVe siècle au XVIIIe siècle), une 2e vague de mondialisation liée à l’Industrialisation (du XIXe siècle au début XXe siècle), une 3e vague de mondialisation liée à l’ouverture commerciale et à la Révolution numérique (de 1945 à nos jours). Au travers d’illustrations de ces moments clés, l’élève s’approprie certaines caractéristiques du concept de
mondialisation. De même, il observe des impacts économiques, environnementaux, sociaux et des héritages culturels de ces différents moments de mondialisation.

Enjeux : en élargissant ses connaissances aux différents contextes historiques qui ont favorisé le processus de mondialisation, l’élève poursuit le développement de ses représentations du temps. La découverte de cette évolution permet de faire émerger des questionnements en lien avec les enjeux
environnementaux qui font partie intégrante du développement durable. En observant également, à différents moments de l’histoire, le processus de mondialisation, l’élève est aussi amené à se questionner sur l’évolution des rapports sociaux, de la citoyenneté et l’État et celle des rapports entre identités et
cultures différentes.

Objets communs aux sciences humaines : ils pourront concerner la mondialisation, la mobilité des personnes et des biens, la consommation et la production, l’emploi et le travail, les technologies de l’information et de la communication, les mouvements sociaux, les risques et la sécurité.

Démarche disciplinaire : au départ de questionnements et/ou d’observations de réalités d’aujourd’hui et du passé, l’élève met en évidence des changements et des continuités au niveau du processus de mondialisation. Les questions que cela peut susciter l’invitent à développer sa curiosité, à rechercher et communiquer des éléments relatifs aux contextes historiques, aux acteurs et facteurs qui permettent de situer ces changements dans le temps et de les expliquer.

Contenus et attendus
Vue d'ensemble des savoirs, des savoir-faire et des compétences

 

Histoire – 3e secondaire

Processus de démocratisation

L’élève est amené à caractériser les relations entre citoyens/ citoyennes et État, de la démocratie athénienne du Ve siècle av. J.-C. à nos jours. Pour comprendre ce processus dynamique et non linéaire, l’élève découvre la coexistence de situations plus ou moins démocratiques et de dérives totalitaires. Enfin, l’élève identifie des héritages actuels des processus de démocratisation.

Durant les deux premières années du secondaire, l’élève a abordé l’évolution du fait religieux et le processus de mondialisation au cours du temps.

En 3e secondaire, l’élève est amené à caractériser les relations entre citoyens/citoyennes et État, de la démocratie athénienne du Ve siècle av. J.-C. à nos jours. Pour comprendre ce processus dynamique et non linéaire, l’élève découvre la coexistence de situations plus ou moins démocratiques et de dérives autoritaires : l’Ancien Régime en France, l’État belge de 1830 à aujourd’hui, le régime colonial belge en Afrique centrale, le totalitarisme nazi. La question des discriminations sera systématiquement posée. Un accent essentiel sera porté aux acteurs et facteurs de changement : ils ont permis de renverser, en tout ou en partie, un ordre établi niant les libertés fondamentales et ils ont lutté pour installer, préserver ou restaurer la démocratie. Enfin, l’élève identifie les héritages actuels des processus de démocratisation.

Enjeux : en élargissant ses connaissances aux différents contextes historiques qui ont marqué les relations entre citoyens/citoyennes et État au cours du temps, l’élève poursuit le développement de ses représentations du temps. En observant ces relations à différents moments de l’histoire, l’élève est aussi amené à se questionner sur la citoyenneté et l’État, des rapports entre identités et cultures différentes et celle des rapports sociaux.

Objets communs aux sciences humaines : ils pourront concerner les mouvements sociaux, les risques et la sécurité.

Démarche disciplinaire : au départ de questionnements et/ou d’observations de réalités d’aujourd’hui, l’élève met en évidence des changements et des continuités au niveau du processus de démocratisation Les questions que cela peut susciter l’invitent à développer sa curiosité, à rechercher et communiquer des éléments relatifs aux contextes historiques, aux acteurs et facteurs qui permettent de situer ces changements dans le temps et de les expliquer.

Contenus et attendus
Vue d'ensemble des savoirs, des savoir-faire et des compétences

Géographie – 1re primaire

Éléments des espaces proches de l’école

L’élève explore l’environnement de l’école en développant la connaissance des principaux éléments naturels et humains qui composent le paysage proche de l’école, le quartier ou la localité .

En maternelle, la formation géographique est essentiellement axée sur une exploration de l’environnement en partant des éléments proches de l’enfant pour l’amener peu à peu à se décentrer et à quitter progressivement sa conception spontanée de l’espace. Cette approche sera renforcée au cours de la 1re primaire dont l’objet est de développer la connaissance des principaux éléments naturels et humains qui composent le paysage proche de l’école, le quartier ou la localité, et de le comparer avec l’ailleurs quand l’occasion se présente.

Enjeu : l’élève est amené à se décentrer et à quitter progressivement sa conception spontanée de son environnement, il développe ses représentations de l’espace.

Objets communs aux sciences humaines : l’habitat, les modes de production ou de consommation ou la mobilité des personnes et des biens sont abordés au départ des éléments qui composent le milieu de vie de l’école.

Démarche disciplinaire : l’élève observe et/ou questionne l’occupation du sol afin d’identifier des éléments remarquables en utilisant le vocabulaire utile pour les situer, se situer et se déplacer. Par l’observation et/ou le questionnement, l’élève développe sa curiosité face à son environnement, notamment
en interrogeant la place d’activités dans ce dernier.

Contenus et attendus
Vue d'ensemble des savoirs, des savoir-faire et des compétences

Géographie – 2e primaire

Éléments clés des paysages ruraux ou urbains à l’échelle de la Belgique

L’élève approfondit ses connaissances des principaux éléments naturels et humains qui composent le paysage en l’élargissant à d’autres paysages de la ville ou de la campagne et en identifiant des changements en fonction des saisons. Il développe ses connaissances d’occupations du sol spécifiques ou non à des milieux situés en Belgique (ruraux ou urbains) qui diffèrent de celui de l’école.

L’objet de la 2e primaire est de développer la connaissance d’occupations du sol spécifiques ou non à des milieux ruraux et urbains en Belgique. Après avoir enrichi les connaissances du milieu proche de l’école, il s’agit d’ouvrir aux occupations et utilisations du sol spécifiques à un autre milieu. Si l’école est en milieu urbain (ou périurbain), le milieu rural sera observé en 2e primaire et inversement. Cette approche sera renforcée par une première découverte progressive de liens entre une occupation du sol et son utilisation à travers des activités (sans nommer les fonctions qui seront formalisées en P3), à travers l’observation de paysages et en identifiant des changements à partir de photographies prises à différentes dates.

Enjeux : en élargissant progressivement sa connaissance d’éléments naturels et humains qui composent d’autres paysages, l’élève poursuit le développement de ses représentations de l’espace. Les caractéristiques de certains milieux pourraient permettre de faire émerger des spécificités différentes en fonction de la manière d’occuper des espaces.

Objets communs aux sciences humaines : l’habitat, les modes de production ou de consommation, l’emploi et le travail ou la mobilité des personnes et des biens sont abordés au départ des éléments qui composent les milieux ruraux et urbains observés. L’élève découvre que des territoires sont aménagés différemment.

Démarche disciplinaire : l’élève se questionne et/ou observe des paysages sur la base des mêmes représentations qu’en 1re primaire auxquelles s’ajoutent le plan et la vue verticale proche pour localiser des observations à l’échelle du quartier ou de la localité. Il enrichit son vocabulaire pour (se) situer et se déplacer. Par l’observation et/ou le questionnement, l’élève développe sa curiosité face à son environnement, notamment en interrogeant la place d’activités dans différents environnements.

Contenus et attendus
Vue d'ensemble des savoirs, des savoir-faire et des compétences


Géographie – 3e primaire

Éléments clés de paysages et de l’organisation de l’espace à l’échelle de la commune

L’élève apprend à faire des liens entre une utilisation du sol et une fonction, tout en poursuivant le développement de sa connaissance d’éléments relatifs à l’occupation du sol à travers l’observation de paysages à l’échelle d’une commune.

L’objet de la 3e primaire est de remobiliser et d’enrichir les occupations et utilisations du sol spécifiques ou non à des milieux ruraux et urbains en Belgique à travers l’observation de paysages et d’apprendre à l’élève à faire des liens entre une utilisation du sol et une fonction.

Cette approche sera renforcée en développant la connaissance d’occupations et d’utilisations du sol caractéristiques des principales fonctions à l’échelle locale et d’ouvrir sur l’ailleurs, en comparant avec d’autres localités en Belgique.

Enjeux : en élargissant sa connaissance aux fonctions caractéristiques de territoires, l’élève poursuit le développement de ses représentations de l’espace. Les spécificités de certains milieux pourraient permettre de faire émerger des identités différentes en fonction de la manière d’occuper des espaces.

Objets communs aux sciences humaines : l’habitat, les modes de production ou de consommation, l’emploi et le travail ou la mobilité des personnes et des biens sont abordés au départ des fonctions identifiées dans les espaces observés. L’élève découvre que la localisation de fonctions peut être le fait
d’un aménagement du territoire.

Démarche disciplinaire : l’élève se questionne et/ou observe des paysages sur la base des mêmes représentations qu’en 2e primaire auxquelles s’ajoute la carte pour localiser des observations à l’échelle locale sur le territoire de la Belgique. Au départ du questionnement et/ou de l’observation, l’élève met en évidence des différences entre des espaces. Les questions que cela peut susciter l’invitent à développer sa curiosité et à rechercher des éléments relatifs aux fonctions qui permettent de caractériser ces différences.

Contenus et attendus
Vue d'ensemble des savoirs, des savoir-faire et des compétences

Géographie – 4e primaire

Des paysages caractéristiques de la Belgique à travers de grands ensembles morphologiques

L’élève apprend les grands traits des principaux ensembles morphologiques qui structurent le territoire belge et d’une agglomération urbaine. L’élève apprend à faire des liens entre des occupations du sol, le relief et l’hydrographie. Il apprend également à utiliser des repères à l’échelle du pays, ainsi qu’à utiliser les directions cardinales pour situer des faits ou des phénomènes.

L’objet de la 4e primaire est la poursuite de la découverte d’autres milieux de Belgique afin de dégager les grands traits des principaux ensembles morphologiques et humains qui structurent le territoire belge (Basse Belgique, Moyenne Belgique et Haute Belgique). Le Sillon Sambre-et-Meuse est aussi retenu car il illustre à la fois un espace marqué par un cours d’eau et se situe à la limite entre la Moyenne et la Haute Belgique. Des agglomérations urbaines sont également retenues car elles permettent d’illustrer l’articulation entre les différents types d’utilisation du sol dans le cadre d’une grande ville.

L’élève apprend à faire des liens entre des utilisations du sol et des composantes relatives au milieu naturel. Il apprend également à utiliser des repères (directions cardinales) à différentes échelles (échelle locale, échelle de la Belgique) pour situer des faits ou des phénomènes (en ce compris des faits liés à
l’actualité), pour mettre en évidence notre connexion avec le monde.

Enjeux : en élargissant sa connaissance de paysages caractéristiques de la Belgique, l’élève poursuit le développement de ses représentations de l’espace. Les spécificités de certains milieux pourraient permettre de faire émerger des identités différentes en fonction de la manière d’occuper des espaces et
d’aborder la compréhension du monde actuel.

Objets communs aux sciences humaines : l’habitat, les modes de production ou de consommation ou la mobilité des personnes et des biens sont abordés au départ des occupations du sol identifiées dans les paysages observés en Belgique (photos, vidéos, images satellites). L’élève découvre que des situations relatives à des composantes naturelles et humaines peuvent influencer l’aménagement d’un territoire.

Démarche disciplinaire : l’élève apprend à utiliser les directions cardinales et des repères à différentes échelles pour situer des faits ou des phénomènes. Ceux-ci sont observés sur la base des mêmes représentations qu’en 3e primaire auxquelles s’ajoutent la carte à l’échelle de la Belgique et le planisphère pour localiser des observations. Par le questionnement et/ou l’observation, l’élève met en évidence des différences entre des occupations du sol. Les questions que cela peut susciter l’invitent à développer sa curiosité et à identifier des éléments physiques et humains qui permettraient de justifier ces différences (démarche explicative).

Contenus et attendus
Vue d'ensemble des savoirs, des savoir-faire et des compétences

Géographie – 5e primaire

Éléments clés qui structurent l’espace en Belgique et en Europe

L’élève élargit ses connaissances des éléments qui structurent le territoire belge notamment sur la base de la répartition de la population et des divisions administratives. Il apprend à caractériser des occupations du sol en Belgique et en Europe en référence aux reliefs. Il apprend à faire des liens entre la répartition de la population, des éléments du relief et de l’hydrographie.

L’objet de la 5e primaire est d’élargir la connaissance des éléments qui structurent le territoire belge notamment sur la base de la répartition de la population et des divisions administratives. L’élève apprend à caractériser des occupations du sol en Belgique et en Europe en référence aux reliefs. L’élève apprend à faire des liens entre la répartition de la population, des éléments du relief et de l’hydrographie.

Cette approche sera renforcée en privilégiant la carte comme porte d’entrée pour lire les espaces et les comprendre.
Les paysages et l’occupation du sol sont maintenant des supports pour illustrer ce qui est lu sur la carte ou justifier des liens entre des composantes de l’espace.

Enjeux : en élargissant sa connaissance des éléments qui structurent les paysages et l’occupation du sol en Belgique et en Europe, l’élève poursuit le développement de ses représentations de l’espace. Les liens entre différents éléments de l’espace pourraient permettre d’expliquer des identités différentes.

Objets communs aux sciences humaines : l’habitat, les modes de production ou de consommation ou la mobilité des personnes et des biens sont abordés au départ des occupations du sol ou des répartitions spatiales en fonction des espaces observés. L’élève découvre que des composantes naturelles et humaines peuvent influencer l’aménagement d’un territoire.

Démarche disciplinaire : l’élève élargit ses connaissances de repères qui permettent de situer des faits et des phénomènes aux échelles belge et européenne. À partir de la 5e primaire, l’élève recourt de plus en plus à la carte, au globe virtuel et aux géoportails pour observer et expliquer. Au départ de questionnements et/ou d’observations, l’élève met en évidence des différences entre des occupations du sol. Les questions que cela peut susciter l’invitent à développer sa curiosité et à rechercher des éléments en lien avec la population, l’hydrographie, le relief qui permettent de justifier ces différences (démarche explicative).

Contenus et attendus
Vue d'ensemble des savoirs, des savoir-faire et des compétences

Géographie – 6e primaire

Éléments remarquables qui structurent l’espace à l’échelle du monde

L’élève élargit ses connaissances des éléments qui structurent l’espace à l’échelle du monde sur la base de grands repères (continents, océans et principaux parallèles), de la répartition de la population et des grands climats. Cette observation permet à l’élève de mieux percevoir des changements dus au réchauffement climatique et de distinguer des activités humaines qui contribuent plus ou moins à ce phénomène, dans une perspective de sensibilisation au développement durable.

L’objet de la 6e primaire est d’élargir la connaissance des éléments qui structurent l’espace à l’échelle du monde sur la base de grands repères (continents, océans et principaux parallèles), de la répartition de la population et des grands climats.

L’observation de ces grands ensembles sera notamment réalisée à travers les manifestations du réchauffement climatique de manière à apprendre à distinguer les activités humaines qui contribuent plus ou moins à ce phénomène, dans une perspective de sensibilisation aux enjeux environnementaux qui font partie intégrante du développement durable.
À partir de la 6e primaire, les observations prennent en compte comment les territoires ont pu et peuvent évoluer. Cette prise en compte sera poursuivie dans la suite du tronc commun.

Enjeux : en élargissant sa connaissance des éléments qui structurent l’espace à l’échelle du monde, l’élève poursuit le développement de ses représentations. En identifiant certains changements dus au réchauffement climatique, l’élève se questionne à propos des impacts environnementaux, et par là, des modes de consommation et de production. En lien avec la citoyenneté et l’État, l’observation d’activités humaines permet de sensibiliser les élèves à propos de la participation des citoyens dans des choix d’occupation/utilisation du sol qui contribuent plus ou moins aux changements climatiques induits par le réchauffement.

Objets communs aux sciences humaines : l’habitat, les modes de production ou de consommation et la mobilité des personnes et des biens ainsi que la mondialisation, qui sont le fruit ou non d’aménagements, sont abordés à travers la répartition de la population et les effets des changements du climat.

Démarche disciplinaire : l’élève élargit ses connaissances avec des repères qui permettent de situer des faits et des phénomènes aux échelles des continents et du monde. Ces repères seront lus sur différentes représentations de l’espace, dont le planisphère ou le globe terrestre, y compris en version numérique. Au départ de questionnements et/ou d’observations, l’élève met en évidence des grands contrastes à l’échelle de la répartition de la population du monde. Les questions que cela peut susciter l’invitent à développer sa curiosité et à rechercher des éléments de l’hydrographie, du relief et du climat qui permettent de justifier ces différences (démarche explicative).

Contenus et attendus
Vue d'ensemble des savoirs, des savoir-faire et des compétences

Géographie – 1re secondaire

Urbanisation, déforestation et mutations (dont l’industrialisation) du secteur agricole

L’élève développe ses connaissances relatives à l’évolution de l’occupation de l’espace au départ de trois processus significatifs et de natures différentes : l’urbanisation, la déforestation et les mutations (dont l’industrialisation) du secteur agricole. Il met également en évidence des effets positifs et négatifs de l’évolution de l’occupation du sol sur l’environnement.

L’objet de la 1re secondaire est de développer les connaissances relatives à l’évolution de l’occupation de l’espace, au départ de trois processus significatifs et de natures différentes : l’urbanisation, la déforestation et les mutations (dont l’industrialisation) du secteur agricole. Ces trois processus permettent de
mettre en évidence des effets des actions humaines sur l’environnement.

Les observations se font tant à des échelles locales sur la base de photographies ou sur le terrain, que sur des cartes (papier, globe virtuel ou géoportail) à d’autres échelles.

Enjeux : en enrichissant sa connaissance des éléments qui traduisent les mutations des espaces urbain, forestier et agricole, l’élève poursuit le développement de ses représentations du monde et des identités liées à l’occupation du sol. Au départ de certaines mutations des espaces, il poursuit son questionnement à propos des impacts environnementaux et par là, des modes de consommation, de production et d’habitat.

En lien avec la citoyenneté et l’État, l’observation de l’évolution des espaces permet d’interroger la responsabilité de nos modes de vie et l’importance de la participation citoyenne dans des choix de société.

En lien avec les rapports sociaux, l’observation de l’urbanisation permet d’interroger des liens entre des conditions socioéconomiques des populations et l’évolution de l’occupation du sol.

Objets communs aux sciences humaines : l’habitat, les modes de production ou de consommation et la mobilité des personnes et des biens ainsi que la mondialisation, qui sont le fruit ou non d’aménagements, sont abordés à travers les questions de l’évolution de l’urbanisation, la déforestation et des mutations (dont l’industrialisation) du secteur agricole.

Démarche disciplinaire : au départ de questionnements et/ou d’observations, l’élève met en évidence l’évolution des mutations de l’espace. Les questions que cela peut susciter l’invitent à développer sa curiosité et à rechercher des éléments en vue de justifier les changements de l’occupation du sol. Il développe des aptitudes pour décrire les répartitions spatiales dans une perspective de dynamique spatiale d’un fait ou d’un phénomène.

Contenus et attendus
Vue d'ensemble des savoirs, des savoir-faire et des compétences

Géographie – 2e secondaire

Espaces marqués par la mondialisation

L’élève apprend à identifier des occupations de l’espace et des flux de biens et de personnes associés au phénomène de la mondialisation.

L’objet de la 2e secondaire est d’apprendre à identifier des occupations de l’espace et des flux de biens et de personnes associés au phénomène de la mondialisation et de comprendre des facteurs de localisation.
Les observations se font tant à des échelles locales sur la base d’images géographiques ou sur le terrain que sur des cartes (papier, globe virtuel ou géoportail) à d’autres échelles.
Enjeux : en enrichissant sa connaissance des mutations des espaces en lien avec la mondialisation, l’élève poursuit le développement de ses représentations du monde. Ces mutations, qui se traduisent le plus souvent par une uniformisation de l’occupation du sol, permettent d’interroger le concept d’identité.

Au départ de certaines mutations des espaces, l’élève interroge les effets de la mondialisation en termes d’impacts environnementaux et de façon plus générale, en termes de développement durable.

En lien avec la citoyenneté et l’État, l’observation des flux mondiaux permet d’interroger la responsabilité de nos modes de vie et l’importance de la participation citoyenne dans des choix de société.

Objets communs aux sciences humaines : l’habitat, les modes de production ou de consommation, l’emploi et le travail, les technologies de l’information et de la communication, les mouvements sociaux et la mobilité des personnes et des biens sont abordés en lien avec les espaces clés de la mondialisation. L’élève découvre que la mondialisation influence aussi l’aménagement du territoire.

Démarche disciplinaire : au départ de questionnements et/ou d’observations, l’élève met en évidence des espaces marqués par la mondialisation. Les questions que cela peut susciter l’invitent à développer sa curiosité et à rechercher des éléments en vue d’identifier l’influence de ce phénomène sur l’organisation des territoires. Il élargit ses connaissances pour situer des faits et des phénomènes aux échelles des continents et du monde.

Contenus et attendus
Vue d'ensemble des savoirs, des savoir-faire et des compétences

Géographie – 3e secondaire

Espaces plus ou moins marqués par les aléas et les risques qui en résultent

L’élève apprend à identifier des espaces plus ou moins à risques en fonction des aléas naturels et de l’occupation des espaces concernés. L’élève développe sa connaissance des évènements associés à ces aléas et des facteurs à prendre en compte pour évaluer le risque.

L’objet de la 3e secondaire est d’apprendre à identifier des espaces plus ou moins à risques en fonction des aléas naturels et de l’occupation des espaces concernés. L’élève développe sa connaissance des évènements associés à ces aléas et des facteurs à prendre en compte pour évaluer le risque.

Les observations se font tant à des échelles locales sur la base d’images géographiques que sur des cartes (papier, globe virtuel ou géoportail) à d’autres échelles.

Enjeux : en prenant en compte des espaces plus ou moins à risques, l’élève poursuit le développement de ses représentations du monde.
Les enjeux des impacts environnementaux sont réinterrogés à travers le concept de vulnérabilité et plus particulièrement, en observant la manière d’occuper un territoire et les risques que cela induit pour les populations.

En lien avec la citoyenneté et l’État, l’observation d’espaces à risques permet d’interroger la responsabilité politique, et par là, des citoyens, dans l’aménagement ou non du territoire.

En lien avec les rapports sociaux, l’observation des espaces à risques permet d’interroger des liens entre des conditions socioéconomiques des populations et leur vulnérabilité.

Objets communs aux sciences humaines : l’habitat, les modes de production ou de consommation, la mobilité des personnes et des biens et l’aménagement du territoire sont abordés en lien avec les risques et la sécurité.

Démarche disciplinaire : au départ de questionnements et/ou d’observations, l’élève met en évidence des espaces affectés par certains aléas et le phénomène de réchauffement climatique. Les questions que cela peut susciter l’invitent à développer sa curiosité et à rechercher des éléments en vue de justifier l’importance d’un risque. Il élargit ses connaissances pour situer des faits et des phénomènes aux échelles des continents et du monde.

Contenus et attendus
Vue d'ensemble des savoirs, des savoir-faire et des compétences

Formation économique et sociale

1re primaire

Se découvrir acteur économique et social au sein de son école

L’élève découvre l’école en tant qu’agent de socialisation. Il s’interroge sur diverses notions : biens, besoins, règles, statuts, rôles…

L’élève comme acteur économique et social au sein de sa classe et de son école

L’école est un des premiers agents de socialisation de l’enfant et elle constitue une forme d’organisation et d’institution sociale. Elle permet à l’individu de s’identifier par rapport à un groupe, d’intégrer progressivement des règles et des valeurs, d’entretenir des relations sociales, mais aussi de satisfaire les besoins élémentaires liés aux activités quotidiennes comme les repas, les apprentissages ou les loisirs.

En 1re primaire, l’enseignant poursuit les apprentissages initiés en 3e maternelle en formation humaine et sociale (éléments liés à l’individualité, éléments liés à l’individu dans le groupe-classe…) et en éducation à la philosophie et à la citoyenneté (se connaitre et s’ouvrir à l’autre, règles de fonctionnement de la vie en classe…).
L’objectif essentiel en 1re primaire est d’éveiller les élèves aux notions de besoins et d’identifier, le cas échéant, les biens individuels et collectifs (ces notions étant mises en lien en 2e primaire) qui permettent de répondre à ces besoins. Une première approche de la notion de budget est mise en place. Elle est centrée sur la comparaison des pièces de monnaie et les billets à la notion de prix. L’enseignant appréhende l’école en tant qu’agent de socialisation. D’autres agents de socialisation (la famille, les groupes de pairs, les médias) seront abordés en 3e et 4e primaire. Initiés en 1re primaire, les concepts de règles, de statut et de rôle seront remobilisés en 2e primaire dans d’autres milieux.

Enjeux : en partant de son vécu de l’école, l’élève développe ses représentations en matière de relations sociales et économiques. De même, en observant les différents rôles au sein de l’école, il s’initiera aux rapports sociaux qui existent entre des acteurs. Aborder des règles au sein de l’école concourt à une
première approche de l’enjeu « la citoyenneté et l’État ».

Objets communs aux sciences humaines : la consommation.

Démarche disciplinaire : l’élève observe et se questionne sur le fonctionnement de l’école ainsi que sur ses acteurs et ses codes. Il formule des hypothèses quant aux différences qui peuvent exister entre les règles et les comportements selon les contextes. Il initie également un premier questionnement sur les notions de besoins et de biens, toujours dans le cadre scolaire.

Tout au long du tronc commun, un focus sera régulièrement mis sur la notion de budget. Cette notion relève de l’éducation financière et a pour ambition d’apporter des connaissances, mais aussi un esprit critique, et d’aider ainsi chaque jeune à parcourir son « chemin financier », en évitant un maximum d’embuches. Il en va de même de la notion de circuit économique.

Contenus et attendus
Vue d'ensemble des savoirs, des savoir-faire et des compétences

Formation économique et sociale

2e primaire

Se découvrir acteur économique et social au sein de son quartier, de sa localité

L’élève approfondit les notions envisagées en P1 et les mobilise dans un autre contexte : l’environnement proche de l’école (le quartier, la localité).
L’élève part à la rencontre de différents agents économiques et acteurs sociaux qui l’entourent. Ces découvertes permettront également à l’élève d’appréhender de nouvelles notions (services, public cible) mais aussi d’approcher le concept de lien social.

 

L’élève comme acteur économique et social au sein de son quartier et de sa localité

En 1re primaire, l’élève a découvert diverses notions (biens, besoins, rôles, règles) dans le contexte particulier de son école. Celles-ci sont remobilisées et approfondies en 2e primaire dans un autre milieu vécu : l’environnement proche de l’école et le quartier/la localité de l’école.

Ainsi, au départ de rencontres d’acteurs/de visites réelles ou virtuelles d’organisations marchandes (entreprises, commerces, artisans, activités industrielles, activités agricoles…) et non marchandes (associations sportives, culturelles ou sociales, mouvements de jeunesse, clubs de sports…), l’élève découvre différents agents économiques et acteurs sociaux qui l’entourent (économie locale). Ces découvertes permettront également à l’élève d’appréhender les notions de travail, de services, de public cible et d’approcher le concept de lien social à travers la notion de rôle. La notion de budget refait son apparition dans une perspective d’approfondissement.

Enjeux : après avoir appréhendé l’univers de son école en 1re primaire, l’élève développe ses représentations en matière de relations sociales et économiques, en se focalisant sur les organisations marchandes et non marchandes du quartier/de la localité de son école, en relation avec la satisfaction de ses besoins. À partir de cette réalité, il aborde les notions de rôle et de statut et de la place des règles dans l’organisation de la vie collective (la citoyenneté et l’État) et les rapports sociaux, notamment, dans le cadre scolaire. Il repère aussi des habitudes de faire, des façons de travailler, des répartitions des tâches entre autres afin de produire un bien ou un service donné. La notion de valeur est progressivement mise en perspective.

Objets communs aux sciences humaines : la consommation abordée via les concepts de besoins, de biens et de services, de public cible ; l’emploi et le travail.

Démarche disciplinaire : l’élève observe et/ou se questionne sur les différents types d’organisations de son quartier et de sa localité. Au départ de rencontres/visites réelles ou virtuelles, il réalise des recherches sur les différents acteurs rencontrés et formule des hypothèses quant aux différences qui peuvent exister entre les règles et comportements au sein de l’école et dans son environnement proche. Il est entrainé à structurer les résultats de ses observations et à les communiquer.

Tout au long du tronc commun, un focus sera régulièrement mis sur la notion de budget. Cette notion relève de l’éducation financière et a pour ambition d’apporter des connaissances, mais aussi un esprit critique, et d’aider ainsi chaque jeune à parcourir son « chemin financier », en évitant un maximum d’embuches. Il en va de même de la notion de circuit économique.

Contenus et attendus
Vue d'ensemble des savoirs, des savoir-faire et des compétences

Formation économique et sociale

3e primaire

Découvrir les mécanismes de la communication et de la publicité commerciale

L’élève découvre les mécanismes de la communication interpersonnelle et de l’échange. Le canal de communication qu’est la publicité est identifié et exploité comme composante fondamentale du fonctionnement des marchés et de l’échange.

 

Les mécanismes de la communication et de la publicité

En 1re et 2e primaire, l’élève a appréhendé la place prise par différents acteurs dans l’organisation des activités sociales : les rôles qu’ils remplissent, la délimitation des rôles par des règles imposées par une institution et contenues dans un statut, l’importance des règles pour soutenir la vie collective.

En 3e primaire, il est invité à explorer les mécanismes de la communication interpersonnelle et de l’échange, à travers les notions d’émetteur (énonciateur), de récepteur (destinataire), de message, de canal et de rétroaction. Cet apprentissage se basera sur des expériences pratiques, des mises en situation. Il sera amené à distinguer la notion de communication et celle d’échange : s’il n’est pas possible de ne pas communiquer, il est par contre possible de communiquer son refus d’échanger. La notion de rétroaction occupe dès lors une place déterminante dans la compréhension du mécanisme de l’échange. Au niveau économique, la notion d’échange permet d’identifier clairement l’acte de consommation et un de ses facteurs d’influence : le prix. Le canal de communication qu’est la publicité est identifié et exploité comme composante fondamentale du fonctionnement des marchés et de l’échange.

Enjeux : en apprenant à distinguer communication et échange, l’élève sera initié à l’une des dimensions fondamentales du lien social : pour tisser ce lien, il faut pouvoir entamer un échange avec l’autre, et le poursuivre en évitant des malentendus, des incompréhensions (rapports sociaux). L’élève sera alors capable d’identifier les obstacles (notamment les stéréotypes de genre) à cet échange et de mesurer le poids que peut avoir la façon de communiquer avec l’autre sur la qualité du lien social. Au niveau économique, l’élève sera familiarisé avec la communication à caractère publicitaire et sera sensibilisé à l’influence de celle-ci sur les actes de consommation des individus. La communication est donc abordée sous l’angle du lien social en formation sociale et sous l’angle de la publicité en tant que communication commerciale en formation économique.

Objets communs aux sciences humaines : consommation et technologie de l’information et de la communication.

Démarche disciplinaire : au départ d’exercices pratiques mobilisant différentes façons de communiquer (gestes, mimiques, langage…), l’élève observe et se questionne sur les différentes composantes du schéma de la communication et l’importance de s’assurer que son message a été bien compris par son interlocuteur. Il se questionne également sur la communication commerciale et sa relation avec la consommation.

Tout au long du tronc commun, un focus sera régulièrement mis sur la notion de budget. Cette notion relève de l’éducation financière et a pour ambition d’apporter des connaissances, mais aussi un esprit critique, et d’aider ainsi chaque jeune à parcourir son « chemin financier », en évitant un maximum d’embuches. Il en va de même de la notion de circuit économique.

Contenus et attendus
Vue d'ensemble des savoirs, des savoir-faire et des compétences

Formation économique et sociale

4e primaire

Découvrir le rôle de la famille dans le processus d’intégration sociale et du ménage dans la vie économique

L’élève continue sa découverte de l’influence de différents facteurs sur ses choix économiques et ses relations sociales. Il se focalise sur l’influence d’autres agents de socialisation, à savoir la famille et les groupes de pairs. De plus, l’élève distingue les différents types de revenus et de dépenses d’un ménage. L’élève découvre la possible influence des stéréotypes de genre sur les comportements.

 

Le rôle de la famille dans le processus d’intégration sociale et du ménage dans la vie économique

En 1re et 2e primaire, l’élève a appréhendé la place prise par différents acteurs dans l’organisation des activités sociales : les rôles qu’ils remplissent, la délimitation des rôles par des règles imposées par une institution et contenues dans un statut, l’importance des règles pour soutenir la vie collective.

En 3e primaire, il a été invité à explorer les mécanismes de la communication interpersonnelle et de l’échange, à travers les notions d’émetteur (énonciateur), de récepteur (destinataire), de message, de canal et de rétroaction. En formation économique, c’est la publicité, en tant que communication commerciale, qui a été étudiée comme composante fondamentale du fonctionnement des marchés et de l’échange.

En 4e primaire, l’élève se questionnera sur le rôle de la famille dans le processus d’intégration sociale, c’est-à-dire sur la façon dont la famille prépare les enfants à prendre leur place dans la vie sociale. L’accent sera mis sur le processus de transmission intergénérationnelle et de socialisation familiale. L’élève découvre par ailleurs le rôle économique du ménage. Une attention particulière est accordée à l’identification des ressources et des dépenses de cet acteur économique. La confrontation entre les dépenses et les revenus (de vente) relatifs à une activité scolaire permet de mettre en valeur une version plus élaborée de la notion de budget.

Au départ d’une démarche de comparaison entre différentes formes d’organisation familiale, propres à certains contextes culturels et/ou à certaines époques, l’élève sera amené à identifier ce qui se transmet entre parents (ou les autres personnes qui prennent en charge les tâches d’éducation) et enfants. Le rôle des différents membres du ménage sur les actes de consommation sera mis en évidence afin d’identifier le caractère prescriptif des uns et des autres.

Enjeux : le lien social est ici appréhendé au départ de l’idée de transmission intergénérationnelle et plus spécifiquement au sein de la famille (rapports sociaux entre génération). La transmission de certaines représentations et de certaines façons de faire entre générations n’exclut pas que les choses évoluent : le maintien du lien social suppose une forme d’équilibre entre continuité et changement. Est également initiée une première approche de la transmission intergénérationnelle par la question des apprentissages sexués, c’est-à-dire des identités de genre (comment apprend-on à devenir une femme ou un homme dans différents contextes culturels et historiques ?). Le rôle d’acteur économique du ménage est également abordé en lien avec les notions de revenus, de dépenses et de budget.

Objets communs aux sciences humaines : la consommation.

Démarche disciplinaire : de manière à éviter des comparaisons entre les différentes familles des élèves, voire une stigmatisation de certaines d’entre elles, la réflexion sera menée sur des exemples permettant une prise de distance. On privilégiera donc des témoignages tirés de la littérature, de supports vidéos ou autres à partir desquels l’élève identifiera les personnes qui composent l’entité familiale, celles qui prennent en charge l’éducation des enfants, ce qu’elles transmettent et la façon dont elles s’y prennent. Il sera ensuite invité à préciser le contexte social (lieu et époque), la nature des activités prises en charge par la famille (ex. : agriculture, élevage, artisanat, fonction dirigeante, etc.) et à s’interroger sur le lien qui existe entre ce qui est transmis aux enfants et l’exercice d’un rôle social.

Tout au long du tronc commun, un focus sera régulièrement mis sur la notion de budget. Cette notion relève de l’éducation financière et a pour ambition d’apporter des connaissances, mais aussi un esprit critique, et d’aider ainsi chaque jeune à parcourir son « chemin financier », en évitant un maximum d’embuches. Il en va de même de la notion de circuit économique.

Contenus et attendus
Vue d'ensemble des savoirs, des savoir-faire et des compétences

Formation économique et sociale

5e primaire

Le travail, une activité économique et sociale

Tout comme la consommation, le travail représente une activité économique et sociale. L’élève est amené à découvrir l’origine des biens qu’il consomme. Il se questionne sur les entreprises et leurs finalités, sur les différentes formes de travail, les catégories de personnes les exerçant ainsi que la reconnaissance associée aux différentes formes de travail.

 

Le travail, une activité économique et sociale

Tout comme la consommation, le travail représente une activité économique et sociale.

Après avoir étudié la consommation depuis la 1re année, l’élève sera progressivement amené à découvrir l’origine des biens qu’il consomme.

En 5e primaire, l’objectif essentiel est de susciter la réflexion de l’élève et de l’inviter à se questionner sur les entreprises et leurs finalités, sur les différentes formes de travail et les catégories de personnes les exerçant ainsi que sur les rapports dans lesquels le travail s’insère (rapports entre travailleurs et employeurs, entre producteurs et consommateurs…). Ces différents rapports sont à la fois constitués d’intérêts communs et divergents, des divergences d’intérêts pouvant être source d’inégalités. Une attention particulière est accordée à un des rôles de l’État à savoir celui d’agent économique producteur. Les élèves commencent progressivement à rassembler les différentes composantes économiques qui leur sont présentées depuis la 1re primaire, afin de construire une première version simplifiée de circuit économique.

En 6e primaire, les élèves seront amenés à réfléchir sur les différents modes de consommation et de production et à se questionner sur les tensions pouvant exister entre intérêts collectifs et intérêts individuels.

Enjeux : en élargissant sa connaissance à l’univers des entreprises (représentations), l’élève découvre le monde du travail au travers des concepts d’insertion, d’exclusion, d’égalité, d’inégalité. Il fait aussi émerger les rapports sociaux qui existent en matière de discrimination présente au sein de la population active. Il découvre également le rôle de l’agent économique « État » via la notion de services publics (citoyenneté et État).

Objets communs aux sciences humaines : la consommation et la production sont abordées, mais également l’emploi et le travail.

Démarche disciplinaire : l’élève observe le monde de l’entreprise. Il se questionne sur l’accès ou non au travail.

Tout au long du tronc commun, un focus sera régulièrement mis sur la notion de budget. Cette notion relève de l’éducation financière et a pour ambition d’apporter des connaissances, mais aussi un esprit critique, et d’aider ainsi chaque jeune à parcourir son « chemin financier », en évitant un maximum d’embuches. Il en va de même de la notion de circuit économique.

Contenus et attendus
Vue d'ensemble des savoirs, des savoir-faire et des compétences

Formation économique et sociale

6e primaire

Les échanges économiques et sociaux : produire et consommer autrement ?

L’élève se questionne sur la consommation et la production ainsi que sur certains impacts environnementaux. L’élève est amené à envisager des pratiques alternatives dans la perspective du développement durable.

 

Les échanges économiques et sociaux : produire et consommer autrement ?

En 5e primaire, l’accent a été mis sur les entreprises et le monde du travail.

En 6e primaire, en regard de la norme du développement durable, les effets des modes de production et de consommation de biens et de services dans nos sociétés contemporaines ne sont pas négligeables, tant sur le plan social qu’environnemental. L’élève sera invité à analyser des formes alternatives de production de biens et de services en regard d’enjeux tenant à l’utilisation de ressources naturelles et énergétiques qui ne sont ni infinies ni également réparties sur notre planète. Un nouvel acteur est également mis en lumière : les banques. Leurs missions sont développées en parallèle à la présentation des modes de financement alternatifs et participatifs. Le circuit économique élaboré en 5e primaire peut être enrichi en y intégrant ce nouvel acteur.

En 1re secondaire, ces pratiques alternatives seront abordées sous l’angle de la consommation collaborative dans l’espace numérique.

Enjeux : en suscitant le questionnement sur les rapports sociaux (interdépendance), l’élève est amené à réfléchir sur d’autres manières de produire et de consommer et d’appréhender ainsi le concept de développement durable notamment sous l’angle de ses impacts environnementaux et sociaux. Il prend ainsi conscience que, d’une part, ses choix et ses actions ont une influence sur autrui et sur la planète et que, d’autre part, des décisions politiques en matière de développement et d’énergie doivent nécessairement être prises.

Objets communs aux sciences humaines : la consommation et la production sont abordées en relation avec le concept de développement durable.
Démarche disciplinaire : l’élève recherche des informations sur nos modes de consommation et de production actuels et s’interroge sur les conséquences des choix individuels et collectifs en la matière. Il communique ensuite les résultats de ses recherches sous la forme d’un texte argumenté ou d’un autre
type de production.

Tout au long du tronc commun, un focus sera régulièrement mis sur la notion de budget. Cette notion relève de l’éducation financière et a pour ambition d’apporter des connaissances, mais aussi un esprit critique, et d’aider ainsi chaque jeune à parcourir son « chemin financier », en évitant un maximum d’embuches. Il en va de même de la notion de circuit économique.

Contenus et attendus
Vue d'ensemble des savoirs, des savoir-faire et des compétences

Formation économique et sociale

1re secondaire

L’espace numérique, un lieu d’échanges économiques et sociaux

L’élève découvre et se questionne sur des échanges économiques et sociaux dans l’espace numérique. Il aborde de nouvelles pratiques de consommation via le numérique. En formation sociale, il est sensibilisé à la construction de l’identité virtuelle. Par ailleurs, l’élève est invité à formuler des avis argumentés sur des impacts économiques, sociaux et environnementaux du développement de la consommation collaborative et de l’e-commerce.

 

L’espace numérique, un lieu d’échanges économiques et sociaux

La 6e primaire a été consacrée aux pratiques alternatives de consommation et de production. En particulier, les effets des modes de production et de consommation de biens et de services ont été envisagés sous l’angle du développement durable, tant sur le plan social qu’environnemental.

La 1re secondaire poursuit cette réflexion dans le cadre plus précis des alternatives numériques. À travers le développement des réseaux sociaux, des moteurs de recherche, des sites d’achats ou de jeux en ligne, les pratiques numériques ont contribué à une importante transformation des échanges sociaux et économiques, et remodelé les façons de produire de l’information, de la transmettre et de la partager. La diffusion et l’appropriation d’innovations technologiques ont contribué à accélérer ces évolutions.

En 1re secondaire, en formation sociale, l’objectif essentiel est de susciter la réflexion de l’élève, de l’inviter à se questionner sur les apports des pratiques numériques dans la vie quotidienne (par exemple, l’opportunité de modes d’échange collaboratifs), mais aussi sur les nouvelles contraintes ou dérives qu’elles suscitent (par exemple, le contrôle exercé sur les individus, l’influence des algorithmes ou l’enfermement dans des « bulles cognitives », la diffusion de fausses nouvelles, etc.). En outre, l’élève ne peut être réduit à son rôle de consommateur dans les pratiques virtuelles ; il doit être considéré dans son rôle de producteur potentiel, notamment en ce qui concerne la construction, intentionnelle ou non, d’une identité « virtuelle » (par exemple, à travers les traces laissées sur la toile, que ce soit par lui ou par d’autres à son sujet).

L’objectif essentiel du volet des sciences économiques, est de susciter la réflexion de l’élève, de l’inviter à se questionner, de formuler des réponses et avis argumentés sur les échanges économiques et sociaux dans l’espace numérique. En effet, les nouvelles pratiques de consommation via le numérique permettent un mode d’échange plus collaboratif. Cette réflexion pourra être entamée après avoir abordé la notion économique de marché.

En 2e secondaire, le propos sera plus complexe et global en abordant les notions de mondialisation, multinationales et migrations.

Enjeux : en exploitant l’espace numérique, l’élève approfondit le concept de développement durable et l’analyse sous l’angle de la consommation collaborative. Il appréhende également les rapports sociaux en identifiant ce qui donne du pouvoir à ceux qui produisent, diffusent et collectent des informations via le numérique ou le web, ce qui lui permet d’influencer les choix individuels et à l’inverse, ce qui limite l’accès aux pratiques numériques (par exemple, la fracture numérique).

Objets communs aux sciences humaines : la consommation et la production sont abordées, ainsi que la communication via les espaces numériques, ses potentialités et ses impacts, économiques, sociaux et environnementaux.

Démarche disciplinaire : l’élève recherche des informations sur nos modes de consommation et plus particulièrement sur les choix des consommateurs. Il réalise également une recherche sur les impacts économiques et sociaux de la consommation collaborative et communique les résultats de ses recherches sous la forme d’un texte argumenté ou d’un autre type de production. Il prend conscience progressivement de son identité numérique et s’interroge notamment sur les types de traces qu’il laisse sur le web et sur l’exploitation de ces données et idées partagées.

Tout au long du tronc commun, un focus sera régulièrement mis sur la notion de budget. Cette notion relève de l’éducation financière et a pour ambition d’apporter des connaissances, mais aussi un esprit critique, et d’aider ainsi chaque jeune à parcourir son « chemin financier », en évitant un maximum d’embuches. Il en va de même de la notion de circuit économique.

Contenus et attendus
Vue d'ensemble des savoirs, des savoir-faire et des compétences

Formation économique et sociale

2e secondaire

La mondialisation, augmentation de la circulation des biens et des personnes

L’élève explore différentes dimensions de la mondialisation. Au niveau économique, elle se caractérise par les multinationales, la relative libre circulation des biens et des services et les délocalisations. Outre l’activité économique, la globalisation touche également les échanges humains. Bien que les migrations aient toujours existé, la mondialisation a ouvert de nouvelles voies et a donné de nouvelles formes aux mouvements migratoires. L’élève sera amené à déconstruire les stéréotypes liés aux migrations.

 

La mondialisation, augmentation de la circulation des biens, des personnes et de l’information

En 1re secondaire, l’élève a été invité à se questionner sur la place qu’occupe l’espace numérique dans notre société et son impact sur les échanges économiques et sociaux.

En 2e secondaire, l’élève explore différentes dimensions de la mondialisation. Au niveau économique, elle se caractérise par les multinationales, la relative libre circulation des biens et des services et les délocalisations. L’élève s’interroge également sur le pouvoir d’action/de régulation des citoyens/citoyennes et des États par rapport à la mondialisation et certains de ses effets. Le circuit économique peut être enrichi et ouvert sur le reste du monde.

L’élève sera sensibilisé à une autre dimension de la mondialisation : les populations qui composent les sociétés ne sont pas des ensembles stables et homogènes. C’est le cas, par exemple, quand des mouvements migratoires introduisent de nouvelles façons de voir les choses, de nouvelles façons d’agir et d’interagir. L’élève sera amené à déconstruire des stéréotypes et préjugés liés aux migrations.

En 3e secondaire, l’élève sera amené à prendre conscience d’inégalités économiques et sociales présentes au sein de notre société.

Enjeux : en appréhendant la notion de stéréotypes dans le cadre des différentes formes de migrations, l’élève confronte ses représentations, notamment en matière de rapports entre identités et cultures. De même, en abordant les notions de valeurs et de système de valeurs, l’élève fait émerger l’évolution du lien social au sein du pays d’accueil. De manière plus générale, l’élève est progressivement amené à identifier les enjeux liés aux migrations et au vivre-ensemble dans une société multiculturelle. Il pourra aussi comprendre pourquoi la notion de lien social n’est pas incompatible avec celle d’évolution sociale : faire société ne suppose pas un maintien de l’homogénéité culturelle. Dans le cadre du volet économique, l’élève s’interroge sur les pratiques de production mondialisées.

Objets communs aux sciences humaines : la mobilité des biens, des personnes et de l’information est abordée ainsi que la production et la mondialisation via les multinationales et les délocalisations.

Démarche disciplinaire : l’élève recherche des informations sur les liens qui existent entre la mondialisation et les migrations. Il s’interroge sur la notion de libre circulation des biens et des personnes et communique ensuite les résultats de ses recherches sous la forme d’un texte argumenté ou d’un autre type de production.

Tout au long du tronc commun, un focus sera régulièrement mis sur la notion de budget. Cette notion relève de l’éducation financière et a pour ambition d’apporter des connaissances, mais aussi un esprit critique, et d’aider ainsi chaque jeune à parcourir son « chemin financier », en évitant un maximum d’embuches. Il en va de même de la notion de circuit économique.

Contenus et attendus
Vue d'ensemble des savoirs, des savoir-faire et des compétences

Formation économique et sociale

3e secondaire

Les inégalités économiques et sociales : sécurité sociale et mouvements sociaux

L’élève est invité à faire le constat d’inégalités existantes au sein d’une société et de mécanismes de solidarité mis en place afin de les réduire : les prélèvements obligatoires et le mécanisme de redistribution par le biais de la sécurité sociale. Ceci amène l’élève à observer l’importance des mouvements sociaux.

 

Les inégalités économiques et sociales : sécurité sociale et mouvements sociaux

En 2e secondaire, l’élève a abordé la notion de mondialisation et certains de ses effets.

Dans nos sociétés contemporaines, les ressources économiques (biens, richesses…) ne sont ni réparties ni distribuées de façon égale entre les personnes et les différents groupes sociaux. Il en va de même de l’accès à certains biens ou services (éducation, santé, culture, loisirs…). Ces inégalités peuvent être structurelles et liées à la façon dont les biens se transmettent d’une génération à l’autre, notamment au sein des familles, ou à la façon dont les places sont attribuées aux membres d’une société (par exemple, en fonction de représentations stéréotypées liées au sexe, à l’âge, à la race, à l’origine géographique, etc.). Elles peuvent également survenir à la suite d’évènements qui privent une personne, ou des groupes de personnes, de l’accès à des ressources nécessaires (chômage, maladie, incapacité professionnelle, retraite).

L’existence et la prise de conscience de ces inégalités peuvent générer des protestations, des revendications pour plus de justice, visant à agir sur les orientations politiques de la société. Il existe différentes façons de résoudre ces conflits sociaux : la lutte sociale, la négociation, le compromis, les arrangements, etc.

En 3e secondaire, l’élève sera amené à se questionner sur les inégalités liées au genre dans les sphères du travail (et plus particulièrement, les tâches domestiques, le travail éducatif…) et de l’emploi salarié (et notamment, les sources des inégalités salariales), et sur les arguments avancés par les différents acteurs engagés dans des luttes sociales.

Il sera également invité à identifier les principes qui sont au coeur du système de sécurité sociale (prélèvement d’une partie de la richesse produite sous la forme de cotisations et redistribution à celles et ceux qui passent du statut d’actif à celui d’inactif ou qui font face à des charges momentanées ou plus
durables).

La fonction de l’État dans ce mécanisme est fondamentale, de même que dans l’offre de services publics. Un travail de finalisation du circuit économique, ébauché grâce aux différents concepts développés tout au long du tronc commun peut être réalisé.

Enjeux : en appréhendant les fonctions de l’agent économique État et les notions de répartition et de redistribution, l’élève poursuit son analyse du lien social, au travers des notions de solidarité, de justice sociale et de mouvements sociaux, abordant ainsi certaines modalités d’exercice de la citoyenneté. En mettant en évidence les inégalités entre femmes et hommes, dans différentes sphères d’activités (notamment les écarts salariaux), il s’interrogera sur ce qui favorise le maintien de ces inégalités ou, au contraire, permet de les réduire via des luttes et des revendications sociales (rapports sociaux).

Objets communs aux sciences humaines : consommation, production, mouvements sociaux.

Démarche disciplinaire : l’élève se questionne sur le modèle de sécurité sociale actuel et l’avenir de celui-ci. Il recherche également des informations sur les luttes sociales qui portent la question des inégalités de genre dans la sphère publique et politique. Il communique ensuite les résultats de ses recherches sous la forme d’un texte argumenté ou d’un autre type de production.

Tout au long du tronc commun, un focus sera régulièrement mis sur la notion de budget. Cette notion relève de l’éducation financière et a pour ambition d’apporter des connaissances, mais aussi un esprit critique, et d’aider ainsi chaque jeune à parcourir son « chemin financier », en évitant un maximum d’embuches. Il en va de même de la notion de circuit économique.

Contenus et attendus
Vue d'ensemble des savoirs, des savoir-faire et des compétences