L'étalement urbain
Analyse géographique
Le enjeux de l’étalement urbain
Dans le référentiel du Tronc commun, les mutations des espaces urbains sont abordés dans la perspective de mettre en évidence des effets des actions humaines sur l’environnement afin d’interroger :
- les modes d’occupation des espaces;
- la responsabilité de nos modes de vie;
- l’importance de la participation citoyenne dans des choix de société;
- des liens entre conditions socioéconomiques des populations et l’évolution de l’occupation du sol.
Ce qu’il faut faire apprendre
FHG
Lecture du programme de FHG et identification des acquis d’apprentissage à mettre en place
Programme et acquis d'apprentissage
Ce que dit le programme
Volet géographique – L’enseignant fait découvrir ce qu’est l’étalement urbain. |
En prenant appui sur:
l’élève réalise une ou plusieurs tâches associées à une ou plusieurs compétences disciplinaires. |
Enjeux liés à l’environnement et la citoyenneté active Il s’agit d’outiller les élèves afin qu’ils puissent considérer un choix de résidence en tenant compte des principes du développement durable: consommation d’énergie, dépendance à la voiture, distances à parcourir, imperméabilisation des sols, couts pour la collectivité de l’entretien et la gestion des réseaux et services, etc. |
Concept d‘aménagement du territoire: caractéristiques liées à la localisation et à la dynamique de l’espace urbain compte tenu de l’environnement naturel et présence de liens entre l’étalement urbain et la densité de population, le site, les conditions de vie. Concept de dépendance au milieu: présence de liens entre les activités humaines et la pression exercée sur l’environnement. Changement d’échelle: à l’échelle de leur zone d’influence. Repères spatiaux spécifiques: Bruxelles, Anvers, Gand, Charleroi, Liège, Namur, Moscou, Berlin, Madrid, Rome, Londres, Paris, Milan, New York, Los Angeles. Repères spatiaux transversaux: orientations cardinales – équateur – tropiques — mers/océans – zones climatiques intertropicale et tempérée – les continents – les limites politiques de la Belgique + méridiens — niveau de la mer — latitude/longitude de la Belgique. |
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UAA1 – Positionner et situer des objets dans l’espace
Processus « connaitre »
- énoncer les principales caractéristiques des concepts liés au thème étudié et les expliciter à partir d’exemples vus en classe;
- énoncer des références spatiales en lien avec le thème étudié et les positionner sur une carte.
Processus « appliquer »
à partir de documents variés,
- décrire la répartition spatiale des objets étudiés pour mettre en évidence des disparités spatiales, en utilisant les repères et le vocabulaire adéquats, sous différentes formes;
- décrire la répartition spatiale des objets étudiés à au moins deux moments pour situer leur dynamique, en utilisant les repères et le vocabulaire adéquats, sous différentes formes;
UAA2 – Établir l’existence de liens entre des composantes du territoire
Processus « connaitre»
- énoncer les principales caractéristiques des concepts liés au thème étudié et les expliciter à partir d’exemples vus en classe;
Processus « appliquer»
- à partir de documents variés,
- identifier des liens entre des composantes du territoire et la répartition spatiale des objets étudiés pour mettre en évidence des facteurs de localisation. Expliquer cette répartition spatiale sous différentes formes;
- identifier des liens entre des composantes du territoire et la dynamique spatiale des objets étudiés pour mettre en évidence des facteurs de localisation. Expliquer cette dynamique spatiale sous différentes formes.
UAA 3 – Utiliser des représentations cartographiques
Processus « transférer »
À partir de documents variés concernant une situation nouvelle en lien avec les thèmes, compléter une carte schématique/croquis cartographique pour décrire la répartition spatiale/ la dynamique spatiale/ d’objets dans l’espace.
Au départ d’un dossier composé de quelques cartes,sélectionner les représentations fiables (qui respectent les règles de base de la cartographie) et justifier son choix.
Processus « connaitre »
- énoncer les éléments constitutifs d’une représentation cartographique ;
- énoncer les caractéristiques des figurés cartographiques ;
Processus « appliquer »
- à partir d’un portefeuille donné de représentations cartographiques familières et diversifiées:
- sélectionner la ou les représentations cartographiques pertinentes pour décrire une répartition/une dynamique spatiale d’objets en lien avec le thème étudié;
- représenter sur une carte, à l’aide de figurés cartographiques, les zones de faible ou de forte valeur pour décrire des disparités spatiales en lien avec le thème étudié;
- à partir d’un portefeuille donné de représentations cartographiques familières, diversifiées et utilisant le même type de figuré que celui utilisé pour l’objet traité, sélectionner des représentations cartographiques qui sont en lien avec une disparité spatiale observée.
Le programme en d'autres mots
Comme indiqué dans le programme, il est question que les élèves puissent considérer un choix de résidence en tenant compte des principes du développement durable..
Il est utile de comprendre le concept d’étalement urbain et ce qui le distingue de la périurbanisation.
La périurbanisation est une urbanisation plutôt continue en périphérie de la ville. Si celle-ci conduit à une augmentation de la surface utilisée par habitant, on parlera d’un processus d’étalement urbain. Si la ville est plutôt constituée d’immeubles à appartements ou de tours de logements, d’immeubles haussmanniens (p.ex. Paris) … son étalement sera caractérisé de plus faible par rapport à une ville qui est essentiellement constituée de logements individuels (p.ex. Phoenix). Au plus la ville s’étale ou au plus les habitants consomment de l’espace, au plus les impacts sur l’environnement .
Comment exercer les compétences géographiques?
La première (“Positionner et situer des objets dans l’espace“) s’exerce soit :
- en décrivant l’espace occupé par l’aire urbaine ou une partie de l’aire urbaine et en tenant compte de l’effectif de la population qui y réside;
- en décrivant la dynamique spatiale de l’aire urbaine ou une partie de l’aire urbaine en tenant compte de la croissance de la population qui y réside
- en décrivant l’occupation du sol et les fonctions dans des espaces marqués par la périurbanisation.
Quel que soit l’objet décrit, l’objectif est de mettre en évidence des disparités spatiales, des espaces ou des aires urbaines ou l’étalement est plus ou moins prononcé. Cette mise en évidence permet de poser des questions pertinentes du point de vue géographique.
La seconde (“Établir l’existence de liens entre des composantes du territoire“) s’exerce de différentes manières:
- par exemple, pour comprendre pourquoi une ville s’étale plus dans une direction que dans une autre (p.ex. Las Vegas), il est nécessaire de mettre en lien cette évolution avec le relief du site dans lequel s’inscrit cette croissance;
- par exemple, pour comprendre pourquoi une ville est caractérisée de plus étalée qu’une autre ou pourquoi une ville a un impact plus ou moins important sur son environnement, il est nécessaire de faire un lien avec le type de bâti (immeubles, villas 4 façades …) ou les fonctions des espaces (de résidences individuelles ou collectives, industrielles, commerciales …) ou les aménagements planifiés pour réduire les impacts de la ville sur son environnement. Généralement, cette mise en lien se fait en réalisant des observations à l’échelle locale soit sur le terrain, soit à l’aide d’un globe virtuel.
La troisième compétence (“Utiliser des représentations cartographiques“) est exercée en lien avec la première et/ou la deuxième compétence. Elle permet d’assurer que la représentation de l’espace est systématiquement mobilisée pour décrire ou comprendre des faits ou des phénomènes géographiques.
Toutes les compétences disciplinaires ne doivent pas être mobilisées nécessairement avec chaque thème. Toutes les compétences sont exercées au moins une fois par année.
Canevas - Pistes
Intentions
Il s’agit d’outiller les élèves afin qu’ils puissent considérer un choix de résidence en tenant compte des principes du développement durable : consommation d’énergie, dépendance à la voiture, distances à parcourir, imperméabilisation des sols, couts pour la collectivité de l’entretien et la gestion des réseaux et services, etc.
Pour y arriver, le cours va mettre en évidence l’importance de ce phénomène chez nous et en Amérique du Nord, les liens entre l’étalement urbain, la périurbanisation et la métropolisation, les conséquences de l’étalement urbain sur l’environnement en termes de surconsommation d’espaces, de mobilité et de consommation d’énergie ;
Schéma de planification sommaire du cours dans lequel s’inscrit la leçon
Avant : p.ex. c’est le premier cours de l’année. Cette séquence sera l’occasion de réactiver la capacité à lire l’occupation du sol et les éléments clés des trois compétences géographiques.
Après : technologies et modes de vie – Ce sujet permettra de faire une mise en perspective historique des acteurs et des facteurs qui ont conduit les sociétés au tout à la voiture.
Compétences à exercer
- UAA1 – Sur la base de vues verticales, décrire l’importance d’un étalement urbain.
- UAA2 – Prendre appui sur l’occupation du sol pour mettre en évidence les causes d’un étalement urbain.
- UAA 3 – Annoter une carte pour mettre en évidence les espaces plus ou moins concernés par un étalement urbain.
Productions attendues :
- C1 et C3 : décrire le développement d’une aire urbaine en mettant en évidence l’évolution de ses limites (annoter) et en mobilisant l’échelle, des éléments de l’environnement et les directions cardinales pour se repérer.
- C2 : Caractériser l’occupation du sol dans les espaces concernés par l’étalement et utiliser ces observations pour mettre en évidence des causes et des conséquences de l’évolution de l’aire urbaine en quelques phrases.
Savoirs à mettre en place
- Notions : être à même de décrire en quelques mots centre-ville, banlieue, périphérie, lotissement, aire urbaine, espace périurbain, nombre d’habitants VS densité de la population, étalement urbain VS densification urbaine, friche urbaine, lotissement.
- Reconnaitre des occupations du sol typiques des différents espaces urbains et du phénomène de périurbanisation.
- Concept d’aménagement du territoire :
- Décrire des exemples d’occupation du sol dans les espaces périphériques d’une aire urbaine qui illustrent des facteurs de localisation des fonctions commerciales et industrielles : proximité des grands axes routiers et des échangeurs.
- Faire référence à des exemples de mesures de la densité du bâti et de la population du centre vers la périphérie
- Faire référence à des exemples types d’occupations du sol du centre vers la périphérie dans différents contextes : urbanisation par des promoteurs, par les pouvoirs publics ou spontanée.
- Concept de dépendance au milieu : des exemples de villes dont le développement spatial est contraint par un relief, un cours d’eau …. Des exemples de disparitions de terres cultivées et d’intensification de la mobilité du fait de l’étalement urbain.
- Références spatiales : quelques grandes villes dans le monde (exemples analysés) : Bruxelles, Anvers, Gand, Charleroi, Liège, Namur, Moscou, Berlin, Madrid, Rome, Londres, Paris, Milan, New York, Los Angeles.
- Les trois échelles mobilisées pour analyser un phénomène d’étalement urbain : globale (aire urbaine), locale (causes) et intermédiaire (organisation spatiale).
Savoir-faire à mettre en place
- Lire des vues aériennes verticales : reconnaitre les limites d’une aire urbaine (ville/campagne) et reconnaitre des occupations du sol (habitations, parc commercial, parc industriel, aménagements récréatifs …)
- Lire une carte : effectuer des mesures sur la base de l’échelle
- Rédiger un court texte en utilisant de repères et les directions cardinales
- Annoter une carte dans le respect des règles de base de la cartographie : titre, légende et types de figurés
Analyse matière - Plan
Pour traiter le sujet avec les élèves, l’enseignant a au moins besoin des connaissances suivantes:
- Des exemples d’étalement urbain en Europe et en Amérique du Nord: illustration du phénomène pour quelques villes;
- Les éléments constitutifs de la ville: centre-ville, banlieue, périphérie, lotissement, aire urbaine, espace périurbain;
- Liens entre l’étalement urbain et la densité du bâti et de la population;
- Les occupations du sol typiques des différents espaces urbains;
- Les facteurs de localisation de fonctions urbaines: résidentielle, commerciale, industrielle, récréative, administrative …;
- L’organisation de l’espace et l’étalement urbain: le rôle des promoteurs privés (Europe et Am. Nord), d’une panification par les pouvoirs publics (Chine) ou le cas de l’urbanisation spontanée (Afrique);
- Les conséquences de l’étalement urbain: la disparition des terres agricoles et l’augmentation des émissions de CO2.
Méthodologie - Pistes
Vidéo d’introduction : les enjeux de l’étalement urbain: identifier les enjeux et expliciter en quelques mots une série de notions en lien avec l’étalement urbain. S’interroger sur l’importance du phénomène chez nous et ailleurs.
Description du phénomène
- Illustration du phénomène d’étalement urbain sous la conduite du professeur: en mode dialogué, le professeur réalise l’analyse spatiale d’un étalement urbain pour un cas de référence en annotant une représentation de l’espace puis en rédigeant un court texte.
- Mise en activité : en duos, les élèves ont des consignes pour faire l’analyse spatiale d’un étalement urbain (annoter une vue et rédiger un texte) pour une série de villes à travers le monde: mise en évidence le l’évolution de l’aire urbaine. L’échelle de la production est commune.
- Mise en commun: sur un TBI, les différentes aires urbaines sont comparées: forme et évolution en vue d’apprendre qu’il y a différentes formes de dépendance au milieu, l’importance des croissances urbaines à travers le monde et les techniques et règles pour mettre en évidence une dynamique spatiale.
Causes
- Mise en évidence différentes causes de l’étalement urbain pour le cas de référence sous la conduite du professeur: l’enseignant exerce les élèves à reconnaitre des occupations du sol et à les interpréter comme des causes de l’étalement urbain.
- Mise en activité : en duos, les élèves repèrent les occupations du sol en périphérie de la ville qu’ils analysent en vue de mettre en évidence les éléments dominants et des éléments spécifiques pour comprendre le phénomène de l’étalement urbain. Ils comparent cette situation à celle de référence analysée collectivement (occupations du sol et organisation de l’espace).
- Mise en commun: un tableau comparatif est complété afin de mettre en évidence des similitudes et des différences pour les différents cas analysés. Cette comparaison permettra de faire émerger des spécificités pour l’Europe et l’Amérique du Nord (ampleur du phénomène et rôle de promoteurs privés et les fonctions qui dominent l’étalement) par rapport à la croissance planifiée en Chine ou spontanée en Afrique.
Conséquences et solutions
- Mise en évidence de conséquences de l’étalement pour le cas de référence sous la conduite de l’enseignant: la disparition des terres agricoles, le lien entre la consommation de l’espace et la densité du bâti, les effets de l’étalement sur l’intensité des déplacements.
- Mise en activité : en duos, les élèves vérifient si les conséquences présentées pour le cas de référence s’appliquent également à la ville qu’ils étudient compte tenu de ses spécificités.
- Mise en commun: mise en évidence de cas significativement différents du cas de référence afin d’alimenter une discussion sur des solutions à mettre en place chez nous pour lutter contre l’étalement urbain.
Synthèse
Tronc commun
Lecture du référentiel duTronc commun et identification des acquis d’apprentissage à mettre en place
Référentiel et acquis d'apprentissage
Visées
Dans le référentiel du Tronc commun, les mutations des espaces urbains sont abordés dans la perspective de mettre en évidence des effets des actions humaines sur l’environnement afin d’interroger :
- les modes d’occupation des espaces;
- la responsabilité de nos modes de vie;
- l’importance de la participation citoyenne dans des choix de société;
- des liens entre conditions socioéconomiques des populations et l’évolution de l’occupation du sol.
Canevas - Pistes
Intentions
Mettre en évidence des effets des actions humaines sur l’environnement afin d’interroger :
- les modes d’occupation des espaces pour habiter;
- la responsabilité de nos modes de vie et l’importance de la participation citoyenne dans des choix de société;
- des liens entre conditions socioéconomiques des populations et l’évolution de l’occupation du sol.
Schéma de planification sommaire du cours dans lequel s’inscrit la leçon :
- Avant : Les mutations de l’agriculture : les foyers agricoles sur Terre sont peu nombreux. Ils correspondent aux espaces densément peuplés. Ces espaces évoluent de manières variées soit du fait de la pression démographique ou de l’industrialisation. Ces espaces se réduisent également sous l’effet de l’étalement urbain ou se développent du fait de la déforestation.
- Après : La déforestation comme processus qui provoque l’apparition de nouveaux espaces agricoles soit dans le cadre de l’industrialisation du secteur ou l’intensification de pratiques traditionnelles.
Acquis d’apprentissage : au terme de la séquence, l’élève est à même de :
Savoirs
- Nommer les principales agglomérations d’Europe (Moscou, Paris, Londres, Madrid, Berlin)
- Citer des occupations du sol caractéristiques de l’étalement urbain
- Illustrer par un exemple un espace marqué par un étalement urbain
- Décrire un exemple d’effet négatif de l’étalement urbain sur l’environnement
- Distinguer en quelques mots centre-ville, banlieue, périphérie récente et aire urbaine
- Dire en quelques mots ce qu’est un facteur de localisation.
- Illustrer par un exemple un facteur de localisation humain vis-à-vis de l’habitat, de l’industrie et du commerce.
Savoir-faire
- Relever une distance et une surface à l’aide d’un portail numérique
- Lire des cartes de densité de population
- Annoter une vue verticale pour mettre en évidence un étalement urbain
Compétences
- Caractériser l’étalement urbain d’une ville ou d’une agglomération à deux moments en faisant référence à un cas connu
- Mettre en évidence les effets positifs et négatifs de l’évolution de l’occupation (du sol du fait de l’étalement urbain) sur l’environnement
- Mettre en lien l’évolution de l’urbanisation avec des indicateurs socioéconomiques
- Justifier le développement de certaines fonctions à certains endroits en périphérie urbaine en faisant référence à des facteurs de localisation.
Analyse matière - Plan
POur traiter le sujet avec les élèves, l’enseignant doit au moins connaitre
- L’importance de l’étalement urbain dans le monde
- Les causes de l’étalement urbain
- les occupations du sol associées à l’étalement urbain et les facteurs de localisation de l’habitat périurbain, des parcs industriels et commerciaux
- le lien entre l’étalement urbain et les indicateurs socioéconomiques
- Les conséquences de l’étalement urbain à partir de l’observation de l’évolution de l’occupation du sol et l’évolution d’indicateurs socioéconomiques
Méthodologie - Pistes
Vidéo d’introduction : les enjeux de l’étalement urbain: identifier les enjeux et expliciter en quelques mots une série de notions en lien avec l’étalement urbain. S’interroger sur l’importance du phénomène chez nous et ailleurs.
Description du phénomène
- Illustration du phénomène d’étalement urbain sous la conduite du professeur: en mode dialogué, le professeur réalise l’analyse spatiale d’un étalement urbain pour un cas de référence en annotant une représentation de l’espace puis en rédigeant un court texte.
- Mise en activité : en duos, les élèves ont des consignes pour faire l’analyse spatiale d’un étalement urbain (annoter une vue et rédiger un texte) pour une série de villes à travers le monde: mise en évidence le l’évolution de l’aire urbaine. L’échelle de la production est commune.
- Mise en commun: sur un TBI, les différentes aires urbaines sont comparées: forme et évolution en vue d’apprendre qu’il y a différentes formes de dépendance au milieu, l’importance des croissances urbaines à travers le monde et les techniques et règles pour mettre en évidence une dynamique spatiale.
Causes
- Mise en évidence différentes causes de l’étalement urbain pour le cas de référence sous la conduite du professeur: l’enseignant exerce les élèves à reconnaitre des occupations du sol et à les interpréter comme des causes de l’étalement urbain.
- Mise en activité : en duos, les élèves repèrent les occupations du sol en périphérie de la ville qu’ils analysent en vue de mettre en évidence les éléments dominants et des éléments spécifiques pour comprendre le phénomène de l’étalement urbain. Ils comparent cette situation à celle de référence analysée collectivement (occupations du sol et organisation de l’espace).
- Mise en commun: un tableau comparatif est complété afin de mettre en évidence des similitudes et des différences pour les différents cas analysés. Cette comparaison permettra de faire émerger des spécificités pour l’Europe et l’Amérique du Nord (ampleur du phénomène et rôle de promoteurs privés et les fonctions qui dominent l’étalement) par rapport à la croissance planifiée en Chine ou spontanée en Afrique.
Conséquences et solutions
- Mise en évidence de conséquences de l’étalement pour le cas de référence sous la conduite de l’enseignant: la disparition des terres agricoles, le lien entre la consommation de l’espace et la densité du bâti, les effets de l’étalement sur l’intensité des déplacements.
- Mise en activité : en duos, les élèves vérifient si les conséquences présentées pour le cas de référence s’appliquent également à la ville qu’ils étudient compte tenu de ses spécificités.
- Mise en commun: mise en évidence de cas significativement différents du cas de référence afin d’alimenter une discussion sur des solutions à mettre en place chez nous pour lutter contre l’étalement urbain.
Importance des aires urbaines sur Terre
Observez la répartition spatiale des principales villes sur Terre.
Aujourd’hui, 56 % de la population mondiale, soit 4,4 milliards d’habitants, vivent en ville. Cette tendance va se poursuivre : d’ici 2050, avec le doublement du nombre actuel de citadins, pratiquement sept personnes sur dix dans le monde vivront en milieu urbain.
Pour les étudiants de la HELHa, lien vers la carte pour la mise à jour de la couche avec les limites des aires urbaines en 2014.
Les 15 principales aires urbaines sur Terre
Rang | Ville | Effectif en 2021 |
1 | Tokyo | 42 796 714 |
2 | Sao Paulo | 36 315 271 |
3 | Jakarta | 35 143 473 |
4 | Manille | 28 644 207 |
5 | Delhi | 26 454 086 |
6 | Séoul | 26 000 782 |
7 | Shanghai | 24 870 895 |
8 | Le Caire | 24 439 785 |
9 | Bombay (Mumbai) | 24 337 933 |
10 | Canton (Guangzhou) | 23 426 128 |
11 | Lagos | 22 829 561 |
12 | New York | 22 589 036 |
13 | Chongqing | 22 251 500 |
14 | Pékin (Beijing) | 21 893 095 |
15 | Mexico | 21 634 279 |
16 | Moscou | 20 215 638 |
17 | Osaka – Kyoto – Kobe | 19 777 590 |
18 | Bangkok | 18 927 786 |
19 | Los Angeles | 18 711 436 |
20 | Dacca (Dhaka) | 18 615 648 |
21 | Calcutta | 16 681 589 |
22 | Karachi | 16 625 813 |
23 | Téhéran | 15 980 037 |
24 | Buenos Aires | 15 095 458 |
25 | Istanbul | 15 067 724 |
In Wikipédia, 11 novembre 2023. https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Liste_des_aires_urbaines_les_plus_peupl%C3%A9es_du_monde&oldid=209533657.
Quelques définitions
Aire urbaine
Unité spatiale constituée d’un pôle urbain et de son agglomération ou de son bassin d’emploi dont la configuration varie d’un pays à l’autre selon les critères retenus.
Banlieue
Ensemble des localités situées à la périphérie d’une ville. On distingue souvent dans nos régions les banlieues industrielles contemporaines de la révolution industrielle, des banlieues résidentielles plus récentes et des banlieues pavillonnaires constituées surtout de maisons individuelles récentes (pavillons).
Centre historique
Partie la plus ancienne d’une ville : elle se caractérise par des rues étroites et de nombreux monuments.
Couronne urbaine
Ensemble de quartiers ou de parties de communes entourant le centre-ville en constituant une ceinture avec des caractéristiques différentes de la partie centrale. On distingue souvent une (couronne urbaine), deux (couronnes urbaine et périurbaine), voire trois couronnes (couronnes urbaine, périurbaine et rurbaine) présentant des caractéristiques spécifiques des points de vue habitat, paysage, social…
Couronne périurbaine
Ensemble des localités composant l’aire urbaine à l’exclusion de son pôle urbain.
Damier (plan en -), plan en échiquier, plan orthogonal.
Plan de ville dont les rues se coupent à angle droit.
Espace à dominante urbaine
Ensemble des communes faisant partie d’une aire urbaine.
Faubourg
Excroissance ponctuelle au-delà du périmètre originel d’une ville et qui accueille des activités et des habitants.
Favéla, favella (nf)
Bidonville au Brésil.
Fonction urbaine
Rôle exercé par la ville dans un ou plusieurs domaines comme l’administration, le commerce, la culture, l’industrie…
Gated community (mots anglais), clos privé, quartier fermé, ville privée
Quartier urbain fermé, sécurisé et regroupant une population socialement homogène et plutôt aisée.
Ghetto
Autrefois quartier où les Juifs d’une ville étaient tenus de résider, en particulier dans certaines villes d’Europe ; – par extension, lieu où une communauté vit en marge du reste de la population.
Habitat pavillonnaire
Habitat fait de maisons individuelles avec jardins généralement localisées à la périphérie des villes.
Hypercentre
Partie la plus animée du centre-ville et où sont concentrés les commerces et les services les plus attractifs. C’est le centre du centre-ville d’une grande agglomération.
Intramuros, intra-urbain
À l’intérieur d’une ville.
Métropole (nf)
Ville principale d’un Etat ou d’une région. La métropole nationale d’un pays n’est pas nécessairement la capitale politique de ce pays, par exemple New York pour les Etats-Unis ; – état par rapport aux territoires plus ou moins lointains qui dépendent de lui, par exemple la Belgique pour le Congo d’avant 1960 et la France pour de nombreux Etats d’Afrique occidentale.
Morphologie urbaine
Formes et structures des espaces bâtis et non bâtis d’une ville.
Noyau urbain
Ensemble des premiers éléments d’une ville ou mieux la partie centrale d’une ville.
Périphérie
Ensemble des quartiers situés sur le pourtour d’une ville, d’une région ; – ensemble des pays en développement par rapport aux pays développés.
Périphérique
Voie rapide qui ceinture une grande ville comme Paris.
Périurbain
Partie de l’aire urbaine située à une certaine distance du centre d’une agglomération et disposant d’une faible densité de population mais de liens fonctionnels forts avec la ville. Les limites du périurbain avec l’espace rural sont souvent difficiles à établir.
Périurbanisation
Processus d’urbanisation progressive d’une partie de l’aire urbaine située à une certaine distance du centre d’une agglomération et disposant d’une densité faible mais de liens fonctionnels forts avec la ville.
Radioconcentrique
Localité dans laquelle les voies de circulation convergent vers le centre-ville.
Slum (mot anglais)
Quartier marginal et pauvre d’une ville industrielle.
Smart city (mots anglais), ville intelligente
Ville utilisant les technologies de l’information et de la communication (TIC) pour améliorer la qualité des services urbains, la qualité de vie de la population ou encore pour réduire les coûts de fonctionnement.
Structure urbaine
Mode d’organisation de la répartition spatiale des diverses parties fonctionnelles de la ville.
Suburbain
Zone autour d’une grande ville avec continuité du bâti et une densité relativement élevée de la population.
Suburbanisation
Processus d’urbanisation progressive d’une partie de la zone autour d’une grande ville avec continuité du bâti et une densité relativement élevée de la population.
Ville-centre
Commune centrale (dans ses limites administratives) d’une agglomération à laquelle la ville a donné naissance. Son poids relatif dans l’aire urbaine est variable.
L’étalement urbain
L’étalement urbain est caractérisé par l’agrandissement du ville avec les particularités suivantes:
- la spécialisation des fonctions urbaines en périphérie (lotissements, parcs industriels et commerciaux …);
- la prédominance de l’habitat individuel (villas 4 façades …);
- le développement de cellules commerciales vides dans le centre-ville;
- l’augmentation des distances à parcourir (notamment par la structure des rues en chandelier);
- l’augmentation des ilots de chaleur par la bettonisation;
- la disparition des terres agricoles en périphérie de la ville. Ces terres sont celles qui étaient généralement affectées au maraichage et sont d’une grande qualité;
- …
Les causes de l’étalement urbain
L’étalement urbain est causé par une série de facteurs, notamment:
- La croissance démographique (voir l’article dédié). Cette croissance touche tant les villes que les campagnes. Lorsque la population d’une ville augmente, les habitants ont tendance à s’installer dans des zones périphériques pour disposer de plus d’espace et de prix plus abordables.
- Le développement de la voiture. L’augmentation de la mobilité contribue à l’étalement urbain en permettant aux habitants de vivre plus loin de leur lieu de travail et des commerces.
- L’exode rural. Dans différentes régions du monde, notamment les plus pauvres ou celles où la croissance industrielle est importante, les habitants des zones rurales cherchent à s’installer dans les villes où les opportunités de travail sont plus importantes.
- L’exode urbain. Dans les pays les plus riches, les centres urbains se vident au profit de la périphérie du fait du cout de l’immobilier dans le centre, la facilité de l’accès à la voiture, le développement du télétravail …
- Le développement immobilier. Les promoteurs immobiliers cherchent souvent à construire de nouveaux logements sur des terres moins couteuses et c’est généralement le cas à la périphérie des villes, ce qui contribue à l’étalement urbain.
- Les politiques foncières. En lien avec le point précédent, c’est parce que certaines politiques foncières permettent aux promoteurs immobiliers de construire sur des terres plus vastes et moins couteuses que l’étalement urbain est amplifié.
L’étalement urbain entraine de nombreux défis, notamment une consommation accrue d’énergie et de ressources, une augmentation des couts de transport, une perte de la biodiversité et une détérioration de la qualité de vie des habitants. Par conséquent, l’UE considère qu’il est important de mettre en place des politiques efficaces pour encourager un développement urbain durable et équilibré.
Les conséquences de l’étalement urbain
L’étalement urbain a pour principale conséquence une spécialisation des fonctions : le zonage des espaces (résidentiels, industriels et commerciaux) qui entraine:
- Une consommation des espaces agricoles en périphérie des villes qui forment historiquement les terres les plus riches (cultures maraichères);
- une consommation accrue d’énergie et de ressources et une augmentation des GES;
- une augmentation des couts de transport;
- une augmentation des couts de distribution de l’eau, de l’électricité, de l’entretien de la voirie et du ramassage des ordures;
- une disparition des commerces en centre-ville;
- de plus en plus de logements inoccupés dans le centre de la ville;
- une perte de la biodiversité;
- une détérioration de la qualité de vie des habitants en lien avec la disparition des activités;
Les solutions
Les solutions sont variées. À titre d’exemples :
- La définition d’un périmètre urbain: espace au-delà duquel l’urbanisation n’est plus autorisée en vue de favoriser la densification des espaces. L’utilisation du plan de secteur est un des outils en Wallonie tout le rapport final de 2022 de la CPDT en vue de renforcer les centralités en Wallonie;
- La redensification et la modification de l’affectation du sol en vue de permettre le développement de différentes fonctions;
- Le développement de moyens de transport alternatifs;
- Le développement d’espaces verts et récréatifs;
- …
Trois échelles pour analyser un étalement urbain
En action
Analysez les propositions ci-dessous et reliez-les au programme de FHG ou au référentiel du Tronc commun en explicitant les acquis d’apprentissage qui sont visés.
En faisant référence au programme de FHG et au référentiel du Tronc commun, identifiez trois acquis d’apprentissages qui ne sont pas exercés et proposez une manière de le faire.
Echelle de l'aire urbaine - Décrire une aire urbaine et son évolution
Sur la base de l’animation temporelle sur Google Earth Pro (gratuit, à installer sur un ordinateur), annote une image verticale (p.ex. une capture d’écran) afin de mettre en évidence l’étendue spatiale de l’aire urbaine de Las Vegas au x deux dates proposées.
Annote l’image verticale avec des flèches de manière à mettre en évidence dans quelles directions le développement est plus ou moins important.
Caractérise en quelques phrases cette évolution en utilisant les directions cardinales et l’échelle.
En faisant référence à la fonction des espaces qui sont colonisés par la ville, au type de bâti en périphérie et à l’évolution du réservoir en eau potable à l’est de la ville, commente de quelques phrases le développement spatial de Las Vegas en termes de développement durable
Pour les transferts: projet Google Earth Online avec 19 exemples de croissances urbaines à travers le monde.
Je retiens:
- Ce qu’est une aire urbaine.
- Les règles de base de la cartographie et pour annoter une représentation de l’espace (TOLES).
- Utilisation de l’échelle.
- Utilisation des directions cardinales.
- La différence entre l’occupation du sol et la fonction du sol.
- Un exemple de développement spatial qui va à l’encontre du développement durable.
- Pour relancer la recherche: “Pourquoi la ville se développe plus dans certaines directions que d’autres?”, “Les croissances des villes en Europe sont-elles aussi importantes qu’à Las Végas?” …
Echelle de l'aire urbaine - Caractériser/comparer l’étendue spatiale d’aires urbaines (surface)
Sur la base de la carte ArcGIS Online, sélectionne la couche et le fond adaptés afin de mettre en évidence les formes des aires urbaines (p.ex. pour une partie de l’Europe de l’Ouest dans l’exemple).
En t’aidant de l’application, en quelques mots, décris ce qui matérialise la limite de l’aire urbaine.
En quelques mots, en t’aidant de l’outil de mesure, compare l’étendue d’aires urbaines pour des villes choisies: p.ex. Phoenix, Paris, Londres, Las Vegas …
Si la surface représentée d’une aire urbaine n’est pas conforme à la réalité, effectue les mesures sur la base des limites réelles que tu peux identifier.
Identifie un élément naturel ou humain qui peut justifier la forme de l’aire urbaine.
Je retiens:
- Ce qu’est une aire et ce qui caractérise sa limite.
- Manipuler l’échelle pour mesurer des extensions urbaines.
- Quelques exemples de villes dont l’aire urbaine est remarquable (en taille ou en forme).
- Des facteurs naturels (relief, réseau hydrographique … ) ou humains (réseau routier, ceinture verte, ville nouvelle … ) qui permettent de justifier le développement spatial particulier d’une ville et des exemples pour illustrer ce concept d’atouts et de contraintes.
Echelle de plusieurs quartiers - Le zonage des fonctions et les facteurs de localisation
Observez un cas d’étalement urbain à l’échelle de quelques quartiers afin d’identifier les éléments de l’espaces qui organisent la répartition des fonctions: il est question ici du zonage des fonctions et des facteurs de localisation!
Comparez les périphéries de villes en Amérique du Nord, en Europe, en Chine, en Amérique Latine et en Afrique afin d’identifier des exemples de zonages : fonction industrielle mais aussi fonction de résidence (espaces monofonctionnels).
Echelle locale - Caractériser les occupations du sol afin d'identifier les moteurs (causes) de l'étalement urbain
L’objectif général de l’observation à l’échelle locale est d’observer l’occupation du sol. Cette occupation renseigne sur l’usage des espaces qui contribuent à l’étalement urbain.
Comlme identifié plus haut, l’étalement urbain se caractérise par une croissance de la ville, mais pas n’importe comment.
Cette croissance est caractérisée principalement par une concentration des fonctions (zonage) que ce soit pour la fonction résidentielle, commerciale, industrielle, récréative … et par une augmentation de la surface occupée qui n’est pas proportionnelle à l’augmentation de la population;
L’observation de l’occupation du sol vise donc à identifier la nature des fonctions et le caractère plus opu moins spécialisé des espaces.
Sur la base d’un globe virtuel, capture des vues en 3D afin d’illustrer des espaces urbains plus ou moins étalés (à l’échelle d’une ville ou entre deux villes différentes).
- en quelques mots, caractérise le type d’occupation du sol qui témoigne d’un étalement urbain important et illustre tes propos par une vue 3D capturée.
- en quelques mots, caractérise le type d’occupation du sol qui témoigne d’un faible étalement urbain et illustre tes propos par une vue 3D capturée.
Toutes les villes ne sont pas encore numérisées en 3D. Il faut effectuer un choix en fonction des disponibilités.
En quelques mots, commente l’occupation du sol observée en termes de développement durable.
Je retiens:
- Ce qu’est une ville plus ou moins étalée sur la base de son occupation du sol.
- Des exemples de villes plus étalées et de villes moins étalées.
- Le développement vertical ou horizontal d’une ville à travers des exemples.
- La manipulation d’un globe virtuel et la capture de vues 3D.
Elements didactiques
Des outils
L’analyse de l’étalement urbain se fait avec des outils spécifiques.
Un globe virtuel qui permet de remonter dans le temps
La mise en évidence de l’étalement urbain se fait par comparaison de deux vues à des moments différents. Il faut utiliser un globe virtuel qui donnera des vues d’une qualité suffisante.
Google Earth Pro permet de remonter jusqu’en 1984 mais la qualité est souvent insuffisante, même parfois pour tracer les contours approximatifs de la ville (c’est souvent le cas en Chine). Il faut donc se résoudre à prendre des vues plus récentes jusqu’à ce que la qualité soit suffisante. Pour la Chine, de nombreux développements datent d’après 2000 ou 2010.
Pour les croissances après 2014, ArcGOS WayBack est une alternative très intéressante. L’outil permet de créer et partager un balayage ou d’importer les vues anciennes dans son compte ArcGIS Online.
Parfois, il est bien plus intéressant d’utiliser un portail régional. L’analyse d’une évolution urbaine en Wallonie se fera avec WalOnMap qui remonte jusqu’en 1971 avec une très bonne qualité (jusqu’à la reconnaissance de l’occupation du sol). Il en va de même pour la Flandre (GeoPunt) ou Bruxelles (BruCiel).
Si c’est pour la France, le géoportail français permet de remonter avec des vues d’une très bonne qualité jusqu’en 1956.
Construire un balayage ou une glissière (swipe)
Techniquement, la mise en place d’un balayage (automatique avec ArcGIS WayBack) ou avec l’utilisation de StoryMap pour les captures d’écran est très efficace pour mettre en évidence la dynamique spatiale d’une ville. Il faut toutefois être attentif à placer une date sur chaque vue ainsi qu’une échelle. Google Eart Pro permet de le faire en utilisant la fonction « Enregistrer l’image », l’icône à droite de celle de l’impression.
Annoter la vue plus récente pour mettre en évidence la croissance
Une autre technique efficace pour mettre en évidence une dynamique urbaine est l’utilisation d’un logiciel de TBI tel qu’OpenBoard ou ActiveInspire. La technique consiste à afficher sur le globe virtuel de son choix (voir plus haut) la vue la plus ancienne et à utiliser le crayon du TBI pour tracer la limite de la ville. On affiche ensuite la vue la plus récente sans effacer l’annotation . On a alors la vue actuelle de la ville sur laquelle on a le tracé de la limite de ville dans le passé. Cela permet visuellement de se rendre compte de l’importance de l’étalement urbain et dans quelles directions celui-ci se fait plus ou moins. On peut mettre en évidence la croissance en traçant des flèches pour relier les limites anciennes et nouvelles de la ville.
Avec l’outil de mesure, on estime l’importance du développement urbain. Ainsi, des villes en Chine connaissent un étalement sur plus de 20 km en moins de 10 ans. Las Vegas, exemple emblématique aux USA, s’est développé sur environ 11 km au plus (vers le NW) en 40 ans.
Des échelles
Cette observation se fait idéalement à trois échelles.
L’échelle de l’aire urbaine
Une échelle globale qui doit permettre de visualiser le phénomène dans son ensemble. Dans quelles directions, sur quelle distance …
La technique de l’annotation décrite plus haut est très efficace à cette échelle. On verra ainsi que des villes Chinoises se sont développées sur plus de 20 km en moins de 10 ans alors que Las Vegas, exemple emblématique aux USA, s’est développé au plus sur 11 km en 40 ans.
L’échelle locale
En observant de plus près les espaces concernés par l’étalement, à une échelle qui permet de reconnaitre l’occupation du sol pour caractériser la ou les fonctions, on se rend alors compte des éléments qui sont responsables de l’étalement. Plutôt la fonction résidentielle individuelle comme s’est souvent le cas dans des villes aux USA ou les fonctions commerciale et industrielle souvent visibles en Europe ou les fonctions industrielle et de logement collectif qui dominent l’étalement en Chine.
l’échelle de quelques quartiers dans l’espace concerné par l’étalement
Cette échelle est aussi intéressante puisqu’elle permet de se rendre compte du caractère plus ou moins planifié de l’étalement. Dans la périphérie à l’ouest de Las Vegas, on observe l’organisation de l’habitat en lotissements (souvent des quartiers fermés, l’absence de Street View permet de les repérer) planifiés sur l’espace désertique qui borde la ville. Dans des villes européennes, on identifiera souvent l’influence d’axes routiers importants comme vecteurs de l’étalement. En Chine, on constatera que l’étalement remet souvent en question l’ensemble de l’occupation du sol en rasant des villages entiers et en réorganisant complètement le réseau routier.