Les risques technologiques sont liés à l’action humaine et plus précisément à la manipulation, au transport ou au stockage de substances dangereuses pour la santé et l’environnement (ex : risques industriel, nucléaire, biologique…). Comme les autres risques majeurs, ils peuvent avoir des conséquences graves sur les personnes, leurs biens et / ou l’environnement.

Source: Gouvernement.fr. « Risques technologiques ». Consulté le 26 avril 2022. https://www.gouvernement.fr/risques/risques-technologiques.

Le risque technologique est la possibilité qu’un aléa d’origine technologique (c’est-à-dire lié à des activités humaines) se produise et touche une population vulnérable à ce risque. La réalisation de ce risque est une catastrophe technologique ou catastrophe industrielle.
Le risque technologique est aussi ancien que les activités humaines, mais l’usage du terme est habituellement réservé aux technologies nées à partir de l’âge industriel. Il recouvre tous les secteurs d’activité, notamment la production d’énergie (centrales nucléaires, barrages hydroélectriques), l’extraction et le transport (forages, échouages, marées noires…), alors que le risque industriel se limite aux aléas liés aux activités d’une usine. Les premières victimes du risque technologique et du risque industriel sont fréquemment les employés de l’entreprise qui travaillent sur le site, et les agents publics chargés d’intervenir pour tenter de minimiser la catastrophe, tels les pompiers. Le site industriel peut aussi être entouré par des quartiers d’habitation comme à Seveso, à Bhopal (explosion de l’usine Union Carbide en 1984), ou plus récemment en France à Toulouse (AZF, 2001) et Rouen (Lubrizol, 2019). Lorsque ces quartiers sont habités par des populations ouvrières ou marginalisées, le risque prend une dimension sociale en menaçant principalement des populations défavorisées, dont une partie peut même être employée dans l’usine concernée et perdre son travail en plus de subir les retombées sanitaires. 
En Europe, le risque industriel est encadré par la directive Seveso, du nom d’une commune italienne frappée par une catastrophe industrielle en 1976. Adoptée en 1982, cette directive a été révisée pour la deuxième fois en 2012 (Seveso 3). Elle impose la mise en place d’un classement des sites industriels selon deux niveaux de dangerosité (en fonction de la quantité totale de matières dangereuses sur le site), les établissements Seveso seuil haut et Seveso seuil bas. Environ 1300 sites sont classés en France (outre-mer compris), dont plus de 700 en seuil haut.

Source:  Risque technologique, risque industriel — Géoconfluences ». Terme. Consulté le 26 avril 2022. http://geoconfluences.ens-lyon.fr/glossaire/risque-technologique-risque-industriel.

Exemples

Exemples d’aléas technologiques

Exemples

Rupture d’un barrage minier Rupture du barrage minier de Brumandinho en 2019 au Brésil, rupture d’un réservoir  de l’usine d’aluminium d’Ajka en Hongrie en 2010, effondrement de deux barrages miniers à Mariana au Brésil en 2015 …
Explosion chimique Usine AZF de Toulouse en 2001, catastrophe de Bhopal en Inde en 1984, explosion de nitrate d’ammonium dans le port de Beyrouth en 2020, explosion d’un entrepôt à Tianjin en Chine en 2015, explosion d’un dépôt de carburant à Buncefield au Royaume-Uni en 2005 …
Marée noire Amoco Cadiz, Bretagne, 1978, naufrage de l’Exxon Valdez en Alaska en 1989, 
Assèchement Mer d’Aral en Asie centrale, Lac Poopo en Bolivie, Lac Tchad en Afrique
Explosion nucléaire Catastrophe de Tchernobyl en Ukraine en 1986, catastrophe de Fukushima au Japon en 2011
Accident minier Catastrophe de courrières en 1906, du bois du Casier en 1956
Rupture d’un barrage Rupture du barrage de Malpasset en France en 1959, effondrement d’un barrage au Laos en 2018, 
Feu de forêt Brulis en Amazonie, déforestation en arêtes de poisson dans l’état Rondônia … 
Pollution aux particules fines (PM2.5 et PM10) Espaces urbains, particulièrement en Chine
Pollution aux plastiques Continents de plastique …
… et le réchauffement climatique!!!  

Le risque sanitaire est régulièrement associé à un aléa technologique. Même si cet aspect peut être discuté, l’analyse de l’aléa sanitaire se fait de la même manière que pour l’aléa technologique. Des maladies telles que le les cancers des voies respiratoires sont souvent d’origine technologique (pollution atmosphérique) alors que la malaria est d’origine naturelle (diffusion par les moustiques).

Exemples d’aléas sanitaires: COVID 19, malaria, virus zika, dengue, chicungunya, fièvre jaune, cancer du pancréas, sida, cancer de la thyroïde, cancer de l’œsophage …

Comment analyser le risque technologique

Comme pour les risques naturels, les risques technologiques sont analysés:

  1. En identifiant l’espace affecté par l’aléa: la répartition spatiale du phénomène ou sa dynamique dans le cas d’un assèchement par exemple.
  2. En identifiant la vulnérabilité de la population dans l’espace concerné : l’effectif et la manière d’occuper l’espace (vulnérabilité).

Quelle méthodologie adopter?

Comme pour les aléas naturels, l’étude se faire soit:

  • au départ de la répartition de l’aléa : p.ex. décrire la répartition spatiale des particules fines à l’échelle d’une région ou la répartition des boues issues de la rupture d’un barrage minier;
  • au départ de la manière d’occuper un espace potentiellement exposé à ce type d’aléa : p.ex. évaluer le nombre d’habitants dans un rayon de 30 km autour d’une centrale nucléaire;
  • au départ d’un aménagement réalisé pour se prémunir de cet aléa : p.ex., analyser la manière d’organiser l’espace côtier depuis le tsunami de 2011 au Japon dans les environs de Fukushima.