Grands repères géographiques
Un repère géographique est un élément remarquable qui permet de s’orienter, se situer ou situer un objet dans l’espace.
Les repères sont de natures variables. Ils peuvent être matérialisés par une frontière, un arbre, un pays, un relief, un cours d’eau …
Du point de vue didactique, un repère géographique est qualifié de pertinent s’il est en adéquation avec l’objectif visé : il permet effectivement et efficacement de s’orienter, de se situer ou situer un objet dans l’espace.
Certains repères font référence l’échelle du globle. C’est l’objet de cette page.
À propos des repères
Un repère est tout élément localisé dans l’espace permettant de se situer par rapport à lui ; ex. : un bâtiment remarquable, un fleuve, une montagne.
Un repère spatial est pertinent à partir du moment où il permet de caractériser les limites ou la continuité dans le cadre de la répartition (distribution) spatiale d’un objet. Par exemple, le Gange est un repère spatial pertinent pour décrire la distribution spatiale de la population en Inde (facteur de continuité) tout comme l’Himalaya (élément qui marque une rupture). Un axe routier peut être un élément pertinent pour situer le développement spatial d’une aire urbaine (continuité), …
Dans le cadre de la formation géographique, de l’EDM à la formation géographique en passant par FHG, les repères spatiaux ont tous la même même fonction: permettre à l’élève de se situer dans l’espace ou de situer des faits ou des phénomènes.
Les repères constituent donc le vocabulaire de base pour la formation géographique. Sans eux, il n’est pas possible de communiquer oralement ou par écrit. C’est l’équivalent du vocabulaire dans l’apprentissage d’une langue.
Comme le bagage en français, il faut connaitre des repères de mémoire : être capable de les figurer au bon endroit sur une carte ou être capable de les nommer s’ils sont figurés sur une carte. Ces repères sont ceux qui permettent de décrire les répartitions spatiales de références (cartes-clés). Ce sont les répartitions de référence pour expliquer une grande partie des phénomènes et des enjeux spatiaux.
A d’autres échelles ou pour des sujets plus spécifiques, les repères ne sont pas connus de mémoire, mais l’élève doit être capable de les sélectionner sur la base d’un atlas (papier ou numérique).
Qu’ils soient connus de mémoire ou non, les repères sélectionnés doivent être pertinents.
Un repère est pertinent dès lors qu’il permet de situer l’objet étudié ou de mettre en évidence les éléments de l’espace qui marquent des ruptures dans la répartition spatiale de l’objet de l’étudié ou qui, au contraire, permettent de mettre en évidence un élément de continuité (p.ex. un facteur de localisation).
Les continents
Le mot continent vient du latin continere pour « tenir ensemble », ou continens terra, les « terres continues ». Au sens propre, ce terme désigne une vaste étendue émergée continue du sol à la surface du globe terrestre. Cependant, en géographie, la définition est souvent amendée selon des critères faisant appel à des habitudes historiques et culturelles. On retrouve ainsi certains systèmes de continents qui considèrent l’Europe et l’Asie comme deux continents, alors que l’Eurasie ne forme qu’une étendue de terre.
Cette situation a abouti à l’existence de plusieurs modèles de continents, qui vont de quatre à sept continents. Mais cela n’a pas toujours été le cas, et ces modèles ont varié au gré de l’histoire et de la découverte de nouveaux territoires.
Dans son acception commune, la zone continentale inclut également les petites îles à très faible distance des côtes, mais non celles séparées par des bras de mer significatifs. D’un point de vue scientifique, les continents incluent également les îles rattachées aux plaques continentales, comme les îles Britanniques par rapport à l’Eurasie.
Hémisphères, parallèles et méridiens
La Terre est divisée en parallèles à l’équateur, ce dernier divise la Terre en deux hémisphères Nord et Sud. Les parallèles vont de 0° à 90° N et S. Ces valeurs expriment la LATITUDE : c’est une coordonnée géographique représentée par une valeur angulaire au nord ou au sud de l’équateur (plan de référence). La mesure se fait en degrés minutes secondes (50°22’28”) ou en degrés décimaux (50,3745°) de latitude nord (Loverval). Par défaut, une valeur positive indique une latitude nord et une valeur négative une latitude sud.
La Terre est également divisée en méridiens (demi-ellipses) qui relient les deux pôles. Les méridiens vont de 0° à 180° E et O. Ces valeurs expriment la LONGITUDE. La longitude est donc une coordonnée géographique représentée par une valeur angulaire à l’est ou à l’ouest d’un méridien de référence (celui qui passe par Greenwich au RU) . La mesure se fait en degrés minutes secondes (4°28’24”) ou en degrés décimaux (4,4734°) de longitude est (Loverval). Par défaut, une valeur positive indique une longitude est et une valeur négative une longitude ouest.
Voir aussi “Coordonnées géographiques” sur Wikipédia
Pour déterminer la latitude et la longitude d’un point, vous pouvez aussi utiliser l’atlas numérique de géo ICI en suivant la procédure illustrée ci-dessous
Principaux parallèles
La Terre et le plan de l'écliptique
Il existe des parallèles de référence. L’équateur, les tropiques et les cercles polaires.
L’inclinaison de l’axe de rotation de la Terre par rapport au plan de l’écliptique permet de justifier la position de ces principaux parallèles :
- les tropiques à 23°27’N (Tropique du Cancer) et à 23°27’S’ (Tropique du Capricorne);
- les cercles polaires (90°-23°27′) à 66°33′ N et S. C’est à partir des cercles polaires que le soleil de minuit ou la nuit polaire est visible au moins une fois par an. Une fois par an à 66°33′ et 6 mois par an à 90°.
La galerie ci-contre illustre les démarches pour reconstruire la position des tropiques et des cercles polaires.
Révolution de la Terre
Saisons
Du fait de la sphéricité de la Terre, une même quantité d’énergie solaire est concentrée sur une plus petite surface là où ce rayonnement est perpendiculaire à la surface du globe (aux basses latitudes) et dispersé sur une plus grande surface aux hautes latitudes. Il fera plus chaud aux latitudes intertropicales et d’autant plus froid qu’on se dirige vers les pôles.
Cette situation varie toutefois en fonction des saisons puisque l’endroit du globe où le soleil est au zénith à midi varie entre les deux tropiques. Quand ce rayonnement zénithal est dans l’hémisphère nord, c’est notre été, quand il est dans l’hémisphère sud, c’est notre hiver, quand il est à l’équateur, ce sont les équinoxes.
La terre tourne autour du soleil sur le plan de l’écliptique. La forme est une ellipse proche du cercle. L’axe de rotation de la Terre reste toujours parallèle à lui-même pendant la révolution. C’est ce fait qui est responsable de l’alternance des saisons.
Alternativement entre les équinoxes (début du printemps et de l’automne), les hémisphères sont plus ou moins ensoleillés. Cette alternance est celle qui conditionne les saisons.
Hauteur du soleil dans le ciel
En fonction des endroits du globe, la hauteur angulaire du soleil dans le ciel varie donc. A l’équateur, aux équinoxes, le soleil est au zénith à 12h solaire, il est de 0° aux pôles (le soleil rase l’horizon). Cette variation contribue à justifier la différence de températures entre les latitudes intertropicales et polaires. Les variations des températures saisonnières s’expliquent par la variation de la hauteur du soleil dans le ciel et la durée de l’ensoleillement pour un endroit donné en fonction des saisons.
Bilan radiatif
En tenant compte de ces paramètres, le bilan radiatif va évoluer globalement en fonction de la latitude. Cette variation sera moins prononcée au niveau des océans et accentuée au niveau des continents compte tenu de la nature des échanges entre l’eau ou le sol et l’atmosphère.
D’autres paramètres viennent perturber ces échanges:
- sur la carte du bilan radiatif, identifiez au moins trois perturbations locales du bilan radiatif.
- en prenant appui sur l’atlas numérique de géographie du portail, sélectionnez trois couches qui permettent de justifier ces variations locales.
Les saisons
La hauteur du soleil dans le ciel
Le bilan radiatif
Rotation de la Terre
Alternance jour/nuit
La rotation de la Terre est le mouvement de la Terre sur elle-même autour de l’axe des pôles géographiques qui relie le pôle Nord au pôle Sud. La rotation s’effectue en en moyenne en 23 h 56 min 4,1 s.
L’animation dans le diaporama ci-contre illustre la rotation de la Terre aux équinoxes. Pour tous les points du globe, la durée du jour est égale à celle de la nuit.
Décalage horaire
L’heure à la montre et l’heure solaire
Le fuseau de référence
Bien qu’étant dans le fuseau de Greenwich, la Belgique et les pays voisins ont choisi de s’aligner sur l’heure de l’Europe centrale, soit une heure en avance par rapport au méridien de Greenwich.
L’influence de la distance angulaire par rapport au méridien de référence
Comme la Terre effectue une rotation complète (360°) en 24h (1440 minutes). Elle tourne donc de 1° en 4 minutes. Si je me trouve à 5° à l’est du méridien de Greenwich, je suis en réalité 20 minutes en avance sur l’heure de ce méridien .
L’heure d’été
Pour réaliser des économies en profitant en été plus tôt de la lumière solaire le matin et en utilisant moins d’énergie pour s’éclairer le soir, de nombreux pays adoptent l’heure d’été.
En résumé, le soleil est au sud à midi solaire mais comme on est en avance de 2h sur le soleil en été, il sera en réalité 14h à la montre. Si on se situe à 5° est, comme on est décalé de 20 minutes par rapport au soleil, midi solaire correspondra à 13h40 en été et à 12h40 en hiver. Pour le dire autrement, le moment théoriquement lme plus chaud de la journée est aux environs de 13h40. Si votre réveil sonne à 6h du matin en été, il est en fait 4h20 solaire.
- Connaitre et justifier la latitude des tropiques et des cercles polaires, notamment à l’aide d’une représentation graphique.
- Réaliser une représentation graphique des principaux parallèles pour les solstices et les équinoxes.
- Expliciter ce que sont les solstices et les équinoxes.
- Calculer à la minute près la hauteur angulaire du soleil dans le ciel à midi solaire pour une latitude donnée aux solstices et aux équinoxes.
- Justifier les variations des températures saisonnières en faisant référence à la sphéricité de la Terre et sa révolution (et donc la hauteur angulaire du soleil et la durée de l’ensoleillement).
- Reconnaitre/positionner le méridien de Greenwich
- Sur une carte vierge (projection de Mercator), dessiner de mémoire les tropiques et les cercles polaires.
- Nommer les continents et les océans.
- Situer un fait ou un phénomène en utilisant les grands repères géographiques.
- Identifier les coordonnées d’un lieu et les communiquer en DMS ou en degrés décimales, notamment sur un globe virtuel ou ArcGIS Online.
- Repérer un lieu sur la base de ses coordonnées DMS ou en degrés décimales, notamment sur un globe virtuel ou ArcGIS Online.
- Indiquer sur le globe ou sur une carte le sens de rotation de la Terre
- Justifier/estimer un décalage horaire sur la base du sens de rotation de la terre et de la longitude.