Analyse de phénomènes géographiques en lien avec les notions de climatologie et de météorologie.
Un phénomène géographique est un phénomène observable qui résulte de l’interaction entre des éléments naturels et/ou humains.
Un phénomène géographique:
- se manifeste dans un espace spécifique, peu importe l’échelle;
- évolue dans le temps (rapidement dans le cas p.ex d’un cyclone ou lentement dans le cas de l’érosion littorale);
- est multidimensionnel: il est le résultat d’interactions complexes.
Au cours de la formation, nous avons découvert que l’inégale répartition des températures et des précipitations ainsi que les aléas climatiques et météorologiques s’expliquent par un ensemble de facteurs. Nous avons abordé ces facteurs un à un au gré des observations de phénomènes courants ou extrêmes.
Les phénomènes illustrés ci-dessous existent à certains endroits et pas à d’autres, ils évoluent dans le temps et résultent de l’interaction entre différents éléments que nous avons étudiés. Ce sont donc bien des phénomènes géographiques.
L’exercice de la compétence de recherche
L’exercice consiste ici à travailler la partie centrale de la démarche d’investigation en géographie: la recherche en vue d’expliquer.
Dans le référentiel, cette compétence est exprimée de la manière générique suivante : “Etablir des liens entre des composantes spatiales pour expliquer
Il est utile de rappeler que lors d’une situation d’apprentissage, il n’est en effet pas indispensable de mobiliser toutes les étapes de cette démarche lors de situations d’apprentissage, il est même vivement souhaitable de ne pas le faire.
L’exercice consiste à identifier quels modèles/théories/notions sont à mobiliser pour mettre en lumière les interactions qui permettront d’expliquer le phénomène mis en évidence.
Les éléments à prendre en compte sont les suivants:
- Le bilan radiatif variable selon la latitude du fait de la sphéricité de la Terre (variation de la température avec la latitude);
- La notion de masse d’air (et de pression et de vent);
- L’effet Coriolis pour justifier la rotation des masses d’air;
- La circulation générale de l’atmosphère (les 3 cellules par hémisphère, les zones humides (ZCIT et front polaire) et zones sèches);
- Le mouvement saisonnier des cellules et de la ZCIT en lien avec les conditions de révolution de la Terre;
- L’effet de l’inertie thermique plus faible des continents par rapport aux océans pour justifier la mousson et l’importance de l’amplitude thermique entre l’été et l’hiver (mais aussi pour justifier l’alternance journalière entre la brise de terre et la brise de mer en zone côtière);
- L’effet du relief sur les précipitations (versant au vent et versant sous le vent) et l’effet du relief sur les températures (diminution d’environ 0.6°C/100m);
- La continentalité : l’effet de la continentalité sur les températures (en lien avec l’inertie thermique de la mer) et l’effet de la continentalité sur les précipitations (plus faibles et plus contrastées en fonction des saisons puisque les masses d’air s’assèchent progressivement vers l’intérieur des continents et les températures élevées en été provoquent des ascendances des masses d’air plus intenses);
- Les phénomènes frontaux: quand deux masses d’air de températures et d’humidité différentes se rencontrent, l’air plus froid rejette l’air chaud en altitude d’autant plus violemment que les contrastes sont importants, c’est notamment le cas des tornades ou des phénomènes pluvieux intenses aux latitudes tempérées.
- L’albédo ( la part des rayonnements solaires qui sont renvoyés vers l’atmosphère) variable selon l’occupation du sol. Une forêt absorbe plus de rayonnement qu’une surface neigeuse. Au plus l’albédo est faible, au plus les rayons sont absorbés par la Terre. La lave a un albédo très faible et réfléchit peu la lumière : elle apparait noire alors que la neige fraiche, d’un albédo très élevé, parait très blanche. La couleur plus claire ou plus foncée nous renseigne donc sur l’albédo.
Chacun se voit attribuer un phénomène à analyser et identifie les modèles/théories/notions utiles pour l’expliquer.
La présentation du phénomène et la mise en évidence des éléments explicatifs sont à réaliser sur une StoryMaps.
Chaque élément mobilisé doit être présenté de manière à être accessible à un jeune de 15 ans, notamment en privilégiant l’observation. Il est donc nécessaire d’effectuer une recherche documentaire pour y parvenir.
La présentation est frontale, elle correspond à une analyse de la matière. Dans la suite du travail, sur la base de vos présentations, nous identifierons des activités à proposer aux élèves.
Conditions météorologiques en Sibérie en décembre 2022
En faisant référence aux modèles et théories relatives aux variables climatiques, justifiez les températures particulièrement basses en Sibérie en décembre 2022 (-44°C). Cliquez sur la carte pour l’agrandir.
Conditions météorologiques au NE de Moscou en juillet 2022
En faisant référence aux modèles et théories relatives aux variables climatiques, justifiez les températures particulièrement élevées au NE de Moscou en juillet 2022 (30°C). Cliquez sur la carte pour l’agrandir.
Répartition des précipitations dans l’espace intertropical
En faisant référence aux informations sur la carte, décrivez la répartition des précipitations dans la zone intertropicale et justifiez cette situation en faisant référence au modèle simplifié de la circulation atmosphérique. Cliquez sur la carte pour l’agrandir.
Répartition des températures en Amérique du Sud
En faisant référence aux informations sur la carte, décrivez la répartition des températures à l’échelle de l’Amérique du Sud et expliquez l’anomalie remarquable en faisant appel à vos connaissances de la géographie générale de cet espace. Cliquez sur la carte pour l’agrandir.
Répartition des précipitations à la latitude du tropique du Cancer
En faisant référence aux informations sur la carte, décrivez la répartition des précipitations à la latitude du tropique du Cancer de manière à mettre en évidence des disparités spatiales. Justifiez ces disparités en faisant référence à un phénomène à un modèle géographique. Cliquez sur la carte pour l’agrandir.
Conditions météorologiques en Sibérie en juillet 2021
En faisant référence aux modèles et théories relatives aux variables climatiques, justifiez les températures particulièrement élevées en Sibérie en juillet 2021 (22°C, -11 °C à la même latitude au même moment au Groenland). Cliquez sur la carte pour l’agrandir.
Conditions météorologiques aux USA en décembre 2021
La situation météorologique le 11 décembre aux USA va déboucher sur un aléa météorologique. Décrivez cet aléa et les conditions dans lesquels il se formera. Cliquez sur la carte pour l’agrandir.
Conditions météorologiques au Chili
La carte met en évidence la faiblesse de l’humidité de l’air au Chili. Cette situation est habituelle. Les images illustrent le paysage à environ 150 km au sud d’Iquique où le brouillard est fréquent.
Décrivez les singularités de ce paysage à cet endroit et justifiez-le en faisant référence à vos connaissances de facteurs spécifiques qui conditionnent les conditions climatiques.
Conditions météorologiques aux USA en décembre 2021
Au sud-est de Toronto, à moins de 200 m d’altitude fin novembre 2022, on mesurait un cumul de neige d’environ 1 m d’épaisseur. Cet endroit se situe à la latitude du nord de l’Espagne. Justifiez cette situation en faisant référence à vos connaissances de facteurs spécifiques qui conditionnent les conditions climatiques.
Dynamique spatiale des incendies en Afrique
Cliquez sur la carte pour accéder à l’animation et décrivez la dynamique spatiale des incendies de forêt en Afrique.
Justifiez cette dynamique spatiale en faisant référence au modèle simplifié de la circulation atmosphérique et à votre connaissance des biomes en Afrique.
Dynamique spatiale de la végétation en Afrique
Cliquez sur la carte pour accéder à l’animation et décrivez la dynamique spatiale de la végétation en Afrique.
Justifiez cette dynamique spatiale en faisant référence au modèle simplifié de la circulation atmosphérique.
Dynamique spatiale de la chlorophylle à l’échelle du monde
Cliquez sur la carte pour accéder à l’animation et décrivez la dynamique spatiale de la chlorophylle.
Le phytoplancton (du grec φυτόν, phyton, pour « plante » et πλαγκτός, planktos, errante) c’est le plancton autotrophe vis-à-vis du carbone, obtenant son énergie par la photosynthèse (comme les plantes). Le phytoplancton inclut des protistes, comme des dinoflagellés, et des bactéries telles que les cyanobactéries (anciennement « algues bleu-vert »).
[…]
ll constitue « 50 % de la production primaire à l’échelle mondiale »2 et est à la base des réseaux trophiques océaniques et de l’alimentation des oiseaux marins. Il joue un rôle essentiel dans le rétrocontrôle du climat global, notamment en pompant le CO2 (gaz à effet de serre) de l’air. Son développement est fortement saisonnier3 et souvent constitué de successions de populations dominantes. Le phytoplancton constitue à lui seul environ 50 % de la matière organique produite sur la planète Terre1…
In Wikipédia, consulté en décembre 2022
Justifiez cette dynamique spatiale en faisant référence au modèle simplifié de la circulation atmosphérique.
Variations étonnantes des températures en Afrique
La vue ci-contre a été capturée pour le 9 mars 2024 à 14h.
Les températures relevées pour les repères:
- 1: 42°C
- 2: 32°C
- 3: 22°C
- 4: 22°C
Il est étonnant, alors qu’on est quasi à l’équinoxe de printemps de constater de la température dans le bassin du Congo est bien plus basse qu’à l’ouest du Tchad. Cette situation est habituelle à cette saison alors que le Tchad est à pus haute latitude. Ne doit-il pas faire plus chaud à l’équateur là où le soleil est plus haut dans le ciel?
Il est étonnant de constater que la température au Rwanda et au Burundi est systématiquement plus basse qu’au centre du Congo. La différence est souvent d’environ 10°! Ces deux lieux sont pourtant à même latitude!
Le même écart thermique s’observe entre le sud du Tchad et le centre de l’Ethiopie. Ces deux lieux sont pourtant à même latitude!